Alors que Donald Trump s’apprête à effectuer son premier voyage en Asie depuis son retour au pouvoir, les spéculations vont bon train quant à une possible rencontre avec Kim Jong-un lors de son escale en Corée du Sud.
Si cela se concrétise, il s’agirait du premier sommet entre les deux hommes depuis leur dernière rencontre à Panmunjom, village frontalier coréen, en juin 2019, et du quatrième au total.
De nombreux experts estiment que les perspectives d’une nouvelle rencontre impromptue sont peu encourageantes cette fois-ci, mais prédisent que MM. Trump et Kim pourraient finalement se retrouver pour des discussions dans les mois à venir.
D’autres contestent cette hypothèse, affirmant qu’une reprise rapide des relations diplomatiques est peu probable compte tenu des nombreux changements intervenus depuis 2019, tant en ce qui concerne l’ampleur du programme nucléaire nord-coréen que son influence en politique étrangère.
Donald Trump a exprimé à plusieurs reprises son souhait de renouer la diplomatie avec Kim Jong-un, vantant sa relation avec le dirigeant nord-coréen et le qualifiant d’«homme intelligent».
Levant le voile sur les démarches du président américain, Kim Jong-un a déclaré le mois dernier garder de «bons souvenirs personnels» de M. Trump et a suggéré qu’il pourrait reprendre les négociations si les États-Unis abandonnaient «leur obsession délirante pour la dénucléarisation» de la Corée du Nord.
Washington et Pyongyang n’ont pas fait allusion à une rencontre de haut niveau avant la réunion de la Coopération économique Asie-Pacifique (APEC) qui se tiendra du 31 octobre au 1er novembre en Corée du Sud.
Le ministre sud-coréen de l’Unification, Chung Dong-young, a toutefois indiqué aux parlementaires mi-octobre qu’il était possible que MM. Trump et Kim se rencontrent à nouveau à Panmunjom, dans la zone démilitarisée, lorsque le président américain se rendra en Corée du Sud après ses visites en Malaisie et au Japon.
«Les perspectives de leur rencontre devraient s’améliorer», a souligné Ban Kil Joo, professeur adjoint à l’Académie diplomatique nationale de Corée à Séoul. Il a cité la récente suspension des visites civiles dans la partie sud de Panmunjom et les déclarations de Kim Jong-un sur une possible reprise des négociations.
Si cette rencontre n’a pas lieu, Ban Kil Joo a avancé que Kim Jong-un déciderait probablement de reprendre ou non la diplomatie avec Donald Trump lors de la grande conférence du parti au pouvoir prévue en janvier.
Aucun préparatif logistique notable laissant présager une rencontre imminente entre MM. Kim et Trump n’a été signalé, mais des observateurs notent que la rencontre de 2019 a été organisée seulement un jour après que le président américain a publié une invitation peu orthodoxe par tweet.
Depuis l’échec de sa diplomatie précédente avec Donald Trump en raison de différends concernant les sanctions américaines contre la Corée du Nord, Kim Jong-un a accéléré le développement d’un arsenal de missiles à capacité nucléaire conçus pour frapper les États-Unis et leurs alliés. Il a également renforcé son influence diplomatique en s’alignant sur la Russie concernant sa guerre en Ukraine et en resserrant ses relations avec la Chine.
Par conséquent, l’urgence de Kim Jong-un à engager des négociations avec les États-Unis pourrait être bien plus faible aujourd’hui qu’il y a six ans, même si certains experts estiment qu’il devra se préparer à la fin de la guerre russo-ukrainienne.
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