Des enquêteurs de la Sûreté du Québec (SQ) sont allés le chercher à l’aéroport de Montréal durant la nuit pour l’escorter au poste de Shawinigan. Il a ensuite été reconduit au palais de justice de Trois-Rivières, mercredi matin, pour faire face à une kyrielle d’accusations en lien avec le piratage de signaux.
Au moment du mandat d’arrestation, on parlait d’accusations de complot, de fraude, de vol de services de télécommunication, de méfait à l’égard de données informatiques, de trafic de bien criminellement obtenu et de possession d’un dispositif pour l’utilisation d’installations de télécommunication ou l’obtention de services de télécommunication. Des accusations de trafic de drogue et de recyclage de produits de la criminalité étaient aussi à son dossier.
La poursuite s’est opposée à sa remise en liberté et a refusé que son procès se fasse devant juge seul, étant donné que des co-accusés dans cette affaire ont déjà choisi d’être entendus devant des jurys. Le dossier a été reporté au 22 mai pour rejoindre ceux-ci au stade de l’enquête préliminaire.
Arubox TV
Éric Grenier, 52 ans, de Laval, était l’administrateur d’une société à numéro propriétaire d’Arubox TV. Selon La Presse, il était surnommé le «Hugh Hefner du Québec» en raison de son implication dans les divertissements pour adultes. Il utilisait les réseaux sociaux pour faire la promotion de ses services de piratage.
L’enquête de la Sûreté du Québec avait déterminé qu’Arubox TV et Stocker IPTV auraient fait le vol de services de signaux de télécommunication aux dépens de Bell, de Rogers et de Québecor, qui se serait déroulés entre autres à Trois-Rivières entre juin 2020 et février 2024.
Durant la même période, les trois entreprises auraient aussi été fraudées et victimes de méfaits à l’égard de données informatiques à Trois-Rivières et à d’autres endroits dans la province.
Selon la SQ, Arubox TV avait plus de 7000 abonnés et empochait des profits de plus de deux millions de dollars par année.
Les deux compagnies offraient plus de 3000 chaînes provenant du Québec, du Canada, des États-Unis et d’ailleurs dans le monde en détournant les signaux moyennant des frais mensuels de 25 $ et l’utilisation d’un décodeur IP vendu 250 $.
Parmi les coaccusés, on retrouve Danick Rouleau, 39 ans, de Saint-Eustache, qui est l’autre tête dirigeante dans cette affaire lui qui aurait exploité l’entreprise Stocker IPTV.
Sarah-Maude Grenier, 25 ans, de Brownsburg-Chatham, Marie-Ève Poliquin Karaguioules, 26 ans, de Saint-Eustache, Éric Laforge, 44 ans, de Gatineau, Daniel Perreault-Marcotte, 38 ans, de Saint-Henri, Patrick Cyr, 49 ans, de Longueuil, et Christian Sabourin, 60 ans, de Princeville, devront aussi faire face à la justice dans cette affaire.
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