La demande en énergie primaire devrait augmenter de 24 % d’ici 2050, dépassant les 120 millions de barils par jour, explique le Koweïtien Haitham al-Ghais dans un discours prononcé lors du Global Energy Show, à Calgary.
Cela nécessitera 17,4 milliers de milliards de dollars US d’investissements sur cette période, selon lui.
«Les prévisions de l’OPEP ne sont pas fondamentalement idéologiques. Elles sont basées sur des données et leur analyse, et elles indiquent clairement que le pétrole restera une partie intégrante du mix énergétique», exprime M. al-Ghais.
Selon lui, l’insuffisance des investissements dans l’industrie pétrolière et gazière est «dangereuse».
«Cela compromet la sécurité énergétique et la stabilité du marché et entraîne une volatilité accrue dans le monde entier, ce qui affecte les producteurs, mais pas seulement eux: cela affecte surtout les consommateurs et, bien sûr, l’économie mondiale dans son ensemble.»
«Éloignés de la réalité»
M. al-Ghais affirme que l’OPEP prend le changement climatique «très, très au sérieux», mais il critique les objectifs de carboneutralité qu’il qualifie d’«irréalistes», d’«obsédés par les délais» et d’«éloignés de la réalité».
«Nous saluons les récentes initiatives en faveur de politiques fondées sur les réalités énergétiques pragmatiques et qui reconnaissent que nous sommes confrontés à un défi en matière d’émissions et non à un défi en matière de sources d’énergie», note M. al-Ghais, soulignant que les membres de l’OPEP sont signataires de l’accord de Paris sur le climat et reconnaissent le rôle des énergies renouvelables.
Le secrétaire général de l’OPEP ajoute que son organisation admire ce que l’Alberta avait accompli en tant que producteur d’énergie.
«Grâce à cela, le Canada est devenu un important fournisseur mondial — et j’insiste sur le mot mondial — de pétrole», conclut-il.
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