«Il y a quatre ans, je suis devenu grand-papa. [À l’époque], j’ai dit à mon fils que j’irais reconduire mon petit-fils à l’école. Ce temps-là va arriver à l’automne prochain», confie M. Désormeaux, au bout du fil.
Au-delà de ces raisons personnelles, le directeur général sentait aussi qu’il s’agissait d’un bon moment pour passer le flambeau.
«Il faut aussi apprendre à se retirer. D’autant plus que, dans mon organisation, j’ai tellement une équipe compétente avec plein d’idées. […] Je peux laisser ma place de façon très confortable», affirme-t-il, en entrevue au Soleil.
Après 11 ans à la barre du Groupe Albert-Rousseau, Claude Désormeaux est sûr de laisser derrière lui une entreprise «en santé financière».
«On a pu développer un modèle d’affaires qui a assuré une pérennité de l’organisation. […] Il y a différents facteurs, mais on a entre autres développé une relation privilégiée avec nos partenaires producteurs», partage celui qui est aussi fier de ses outils de communications et de marketing.
La Salle Albert-Rousseau, le Théâtre Petit-Champlain ainsi que les Productions d’Albert bénéficieront également d’équipes solides, estime celui qui a tout d’abord été musicien.
À la fin de l’automne 2025, l’homme passionné cédera donc son siège à Julie Corriveau, actuelle directrice de la programmation, du marketing et des Productions d’Albert.
Au total, Mme Corriveau cumule plus de 17 ans d’expérience au sein du Groupe Albert-Rousseau.
Un vent d’espoir
Claude Désormeaux est loin d’avoir un ton maussade lorsqu’on le questionne sur l’avenir du milieu culturel.
Selon lui, il faut toutefois être réaliste : «En ce moment, le “dollar loisir” est vraiment étiré à son maximum. […] Dans les prochaines années, la clientèle va consommer différemment. Il y a tellement d’offres, culturelles ou même sportives, que le “dollar loisir” va devoir être partagé encore plus. […] On doit être vigilant et peut-être justement questionner nos modèles d’affaires», croit M. Désormeaux.
En près de 50 ans de carrière, il a souvent vu son secteur affronté des défis. Malgré le vent de face actuel, il demeure convaincu que le milieu saura réagir et se sortir la tête hors de l’eau.
M. Désormeaux est d’ailleurs particulièrement optimiste et «en confiance» lorsqu’il observe les jeunes qui font leur entrée dans les organismes culturels. Et ce, «tant en création, qu’en production ou en gestion».
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