Pécheurs, Ryan Coogler
Ryan Coogler s’était déjà imposé comme l’un des réalisateurs les plus talentueux de sa génération. Avec Pécheurs, un suspense d’épouvante ancré dans l’Amérique ségrégationniste des années 1930, il franchit un nouveau cap. Ce film hybride marie habilement l’horreur, la fresque historique et les codes du western, en particulier dans son dernier acte. Ce mélange des genres, loin d’être chaotique, est mené avec une maîtrise remarquable. Le réalisateur de Panthère noire insuffle à son œuvre une portée sociale indéniable, abordant des thèmes profonds avec finesse.
Pour lire la critique de Thomas Thivierge.
Bande-annonce du film «Pécheurs»
(Warner Bros.)
Le temps, François Delisle
Difficile de ne pas penser au refrain de la célèbre chanson de Léo Ferré en regardant Le temps. Comme si, à travers le destin de quatre personnages, nous étions frappés par une forme de résignation devant la destruction de notre planète bien-aimée. C’est pourtant exactement le contraire que veut François Delisle avec cette fable dystopique. «Le temps» est un film courageux. Pas seulement dans son propos. Sur le plan esthétique aussi, avec cette idée du «photo-film». Reste que comme souvent en ce qui concerne les changements climatiques, il prêche aux convertis.
Pour lire la critique d’Éric Moreault.
Bande-annonce du film «Le temps»
(H264 distribution)
Le fil, Daniel Auteuil
Le fil marque le retour de Daniel Auteuil à la réalisation, huit ans après la comédie Amoureux de ma femme. Cette fois, il embrasse le drame, en s’attaquant à un film de procès, genre qui semble avoir retrouvé la côte en France par les temps qui courent. Auteuil y tient le rôle principal, celui de Maître Monier, un avocat compétent, quoiqu’usé, que le hasard a poussé à assurer la défense d’un homme soupçonné du meurtre de sa femme. Le film s’inspire d’un authentique fait divers. Sans chercher à réinventer la roue, la mise en scène joue de prudence (et d’efficacité), concentrée sur le drame humain, sur les affres inhérentes à cette quête de vérité.
Pour lire la critique d’Yves Bergeras.
Bande-annonce du film «Le fil»
(TVA-Films)
Une histoire de guerre, Alex Garland et Ray Mendoza
Alex Garland a marqué 2024 avec son percutant Guerre civile, une œuvre d’anticipation, en quelque sorte. Il nous refait le coup cette année avec l’époustouflant Une histoire de guerre (Warfare), recréation d’un récit vrai en plein cœur de l’invasion américaine en Irak. Le réalisateur britannique et son comparse Ray Mendoza ont scénarisé leur long métrage en se basant sur les souvenirs d’une unité de Navy Seal déployée dans la phase finale de la bataille de Ramadi, en 2006.
Pour lire la critique d’Éric Moreault.
Bande-annonce du film «Une histoire de guerre»
(Maison 4:3)
Lire l’article original ici.