L‘ensemble hip-hop était clairement l’artiste qui comptait le plus de fans à l’intérieur de la salle. Et ça compte dans une compétition où 50 % de la note finale est décernée par le vote du public.
Cela ne vient cependant pas diminuer la victoire de la véritable bête de scène qu’est le rappeur Déric Muhoza Eloundou, qui a lancé sa prestation avec la prémonitoire Tout va bien aller ce soir.
Le Montréalais d’origine africaine a le tour de mettre le party dans une salle avec son rap aux accents soul et R&B. Il a offert une prestation sans aucun temps mort, n’hésitant pas à donner de l’espace à ses six excellents musiciens.
Force est d’ailleurs d’admettre que le talent de la troupe contribue autant au succès de la recette musicale que la voix et les textes du leader.
«C’est fou d’être passé d’un HLM crade sur Henri-Bourassa à un Club Soda sold out! One love, je ne vous oublierai jamais, impossible!» a déclaré Muhoza juste avant d’interpréter Je pars de rien pour terminer la soirée.
Leone Volta
Le Beauceron Anthony Cayouette, alias Leone Volta, avait ouvert la soirée en démontrant le grand éventail de son registre musical.
Une prestation qui a commencé sur des pièces à trois voix et trois claviers, où le chanteur et multi-instrumentiste y allait à la sauce indie ambiante et où sa voix douce et feutrée était mise en valeur.
La guitare et la basse ont repris leurs droits dans les derniers titres, dont la furieuse Perdu, une pièce qui a du Malajube dans le nez et où Cayouette a démontré qu’il était aussi capable de gueuler et de faire beaucoup de bruit avec sa guitare «achetée chez Style Musique à Saint-Georges de Beauce» pour clore son programme.
Kat Pereira
Kat Pereira, qui partage son temps entre Montréal et Saint-Roch-des-Aulnaies, en Chaudière-Appalaches, avait été la deuxième à se produire.
On sentait l’expérience de celle qui a accompagné Alex Nevsky, Rêve et Alfa Rococo à travers son aisance sur scène.
La chanteuse, guitariste et claviériste de 27 ans fait dans la pop accrocheuse, engagée et étoffée, un genre qui sied parfaitement à sa voix haut perchée.
Baignées de sonorités estivales et d’influences soul, ses pièces résolument dansantes et solidement appuyées par la basse de Paul Lamontagne, la batterie de Guillaume Picard et les voix et les claviers de Marie Gilaine Louis ont su conquérir le public.
Tout le monde était debout et dansait avec elle sur Je ne crois plus au karma, son premier simple interprété en point final de sa prestation.
Même s’ils ne sont pas sortis gagnants, Leone Volta et Kat Pereira n’ont pas à s’en faire puisque plusieurs artistes renommés sont aussi passés par les Francouvertes sans les remporter.
On n’a qu’à penser à Karkwa, Les Louanges, Tire le Coyote et les Cowboys Fringants, ces derniers ayant eu la «malchance» d’être de la même cuvée que Loco Locass en 2000.
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