«Les citoyens veulent des solutions concrètes, pas des contraintes absurdes. Ils veulent qu’on les respecte, qu’on les écoute, qu’on leur offre des rues où leurs enfants peuvent marcher, jouer, faire du vélo», a déclaré Sam Hamad, lors d’une annonce de campagne électorale au parc Bourg-Royal, dans l’arrondissement de Charlesbourg.
Son parti, Leadership Québec, propose d’installer 300 radars pédagogiques dans les rues de Québec pour inciter au ralentissement des automobilistes.
Ces panneaux lumineux, aussi appelés radars pédagogiques de nouvelle génération, affichent la vitesse des conducteurs et les incitent à ralentir sans toutefois les pénaliser.
Selon M. Hamad, ce genre de panneaux sont déjà utilisés «avec succès» dans d’autres villes, telles que Lévis, Boischatel, Saint-Augustin, L’Ancienne-Lorette, Drummondville.
«Et les résultats sont clairs. Là où ils sont installés, les excès de vitesse diminuent de près de 30 %», a-t-il expliqué, sans toutefois préciser l’origine de cette statistique.
La mise en place de ces panneaux serait permanente. Ils resteraient en bord de route été comme hiver. La Ville de Québec utilise ce genre de mesure occasionnellement, mais il n’existerait pas de radars pédagogiques permanents.
Moins coûteux
En apparence, cette proposition semble être une réplique à la promesse de Bruno Marchand d’installer pas moins que 400 dos d’âne d’ici 2029 partout dans les rues de Québec pour un investissement évalué à deux millions.
Leadership Québec évalue le coût de sa propre mesure à environ 1,5 million sur quatre ans, incluant l’installation, l’alimentation et l’entretien de ces 300 radars.
«On a une technologie qui existe, qui n’est pas chère, qu’on peut mettre en place et qui répond à une bonne partie du problème.»
— Sam Hamad, candidat à la mairie
Sam Hamad ne tourne pas complètement le dos aux seuils de ralentissement. Il pourrait en utiliser pour sécuriser les rues, tout comme des radars photo ou de la présence policière.
«Le dos d’âne, ce n’est pas nécessairement la solution parfaite pour nous. On veut ajouter des mesures de sécurité», résume-t-il simplement.
«Acharnement»
L’annonce de campagne électorale de Sam Hamad a toutefois été éclipsée par les questions des journalistes à propos des accusations de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
«Cette histoire-là, c’est de l’acharnement. Je n’ai pas commis de fraude. Je n’ai pas offert mes services comme ingénieur à personne. Pendant les conférences de presse comme aujourd’hui, je me suis mal exprimé tout simplement», a-t-il réagi d’emblée lors d’une prise de parole mardi.
Le chef de Leadership Québec fait face à deux accusations de l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) pour avoir utilisé à tort le titre d’ingénieur lors de deux points de presse en mai 2025, où il prenait la parole dans le cadre des élections municipales à venir.
L’information a d’abord été révélée lundi par Radio-Canada.
Bien qu’il ne soit plus membre de l’Ordre depuis 2014, Sam Hamad s’est présenté publiquement comme ingénieur à deux reprises. L’OIQ considère cela comme une infraction à la Loi sur les ingénieurs, qui réserve strictement l’usage du titre aux membres en règle.
«Le mot qu’ils voulaient que je dise, c’est “ingénieur de formation”», explique M. Hamad, qui dit contester ces accusations.
S’il est reconnu coupable, il risque une amende de plus de 10 000$, notamment en raison des facteurs aggravants.
Terrain de baseball neuf
Plus tôt dans la matinée mardi, Respect citoyens a convié les médias pour une annonce de campagne.
Construire et aménager un terrain de baseball synthétique et «moderne» dans Beauport, au parc Fargy, c’est la promesse du jour du parti de Stéphane Lachance.
«Il est inacceptable que nos jeunes athlètes doivent composer avec des terrains mal drainés, dangereux et en mauvais état», a déclaré Stéphane Lachance, lors d’une annonce de campagne électorale au parc Fargy.
Ce parc, situé dans l’arrondissement Beauport, possède un terrain de baseball, mais doit être réaménagé selon le parti de Stéphane Lachance.
Respect citoyens s’engage donc à investir trois millions de dollars pour cette infrastructure. Cela devrait inclure une surface synthétique, l’abri des joueurs, des clôtures protectrices et un nouvel éclairage.
La Ville de Québec détient trois ou quatre terrains synthétiques de baseball, selon Stéphane Lachance.
Moins d’entretien
«La Ville va économiser sur l’entretien régulier des terrains naturels et les bénévoles de l’association pourront consacrer plus de temps à encadrer les jeunes plutôt qu’à faire la réparation de la surface», a ajouté M. Lachance.
Par cette annonce, le chef de Respect citoyens dit répondre à une demande de l’Association de baseball de Beauport et la communauté sportive qui réclamait une amélioration de leurs terrains.
«C’est sûr que d’offrir une surface qui est de qualité, ça va faire en sorte que les jeunes vont vouloir plus participer. On peut apprécier ça, parce que ça va les sortir des sous-sols au lieu de rester devant des consoles», explique le chef de Respect citoyens.
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