Jason Maas a confirmé après la rencontre perdue vendredi 23-22 aux mains des Elks d’Edmonton que Caleb Evans allait être le partant des Alouettes samedi prochain, en Colombie-Britannique.
Bethel-Thompson a une fiche de 1-4 comme partant cette saison. Vendredi, face aux Elks (2-6), il a terminé sa soirée de travail en lançant une interception retournée pour un touché alors que les Alouettes (5-4) se trouvaient confortablement en zone adverse menant par neuf points.
Au lieu de jouer de prudence et d’obtenir au minimum trois points — un touché n’était pas exclu — et de rentrer au vestiaire avec le match pratiquement dans la poche, les Alouettes ont littéralement relancé les Elks, qui ont terminé la demie en retard seulement 13-11.
«Je ne peux pas lancer ce ballon à ce moment, à cet endroit, a indiqué le no 4, qui est demeuré de longues minutes assis à son casier à contempler le vide après que les médias eurent pris congé. C’est une décision qui ne peut être prise et qui a coûté cher.»
Ce jeu est venu couronner une soirée misérable pour le quart, qui n’a complété que 10 de ses 15 passes pour 79 verges.
«De toute évidence, ce n’était pas suffisamment bon en première demie et nous avons décidé d’y aller avec Caleb Evans au retour de la pause. Je pense qu’on peut dire que Caleb va amorcer notre prochain match, compte tenu des deux dernières performances et de la première demie de ce soir», a confirmé l’entraîneur-chef Jason Maas quelques minutes plus tard.
«Nous avons mieux bougé le ballon et marqué plus de points avec [Caleb] sur le terrain, a ajouté l’entraîneur. C’est certain que nous allons revoir le match, mais je sais que McLeod sait qu’après cette performance, ce n’était pas suffisant. Tout le monde le sait.»
«Encore une fois, comme équipe, tout ne dépend pas d’un seul individu. Ce match aurait pu être mis hors de portée beaucoup plus tôt de différentes façons. C’est une défaite d’équipe.»
— Jason Maas, entraîneur-chef des Alouettes
Quand Evans est entré dans la rencontre, l’attaque a connu un certain regain de vie, sans pour autant survoler le terrain. Evans a terminé la rencontre avec 14 passes en 18 tentatives pour 113 verges et un touché, le premier de l’attaque des Alouettes en 138 minutes et 14 secondes, soit depuis le deuxième quart du match à Calgary il y a deux semaines.
Evans, qui a compati avec Bethel-Thompson, estime maintenant être l’homme de la situation, même s’il n’a pas voulu se prononcer clairement.
«Le partant sera celui que Coach Maas choisira, a-t-il dit. Je crois avoir démontré que je peux aider l’équipe à gagner.»
L’absence d’Alexander: l’éléphant dans la pièce
On ne veut pas s’en servir comme excuse chez les Alouettes, mais l’absence d’Alexander — l’équipe est 4-0 avec lui — commence à peser.
«Il faut continuer de nous améliorer, a simplement dit Maas. Rien n’arrive pour rien: je crois beaucoup en cet adage. Notre équipe est testée, nos joueurs acquièrent de l’expérience. Nous allons trouver la formule qui nous permet de gagner avec ces gars. On doit tous faire notre travail sur chaque jeu de chaque match. Quand vous ne le faites pas, vous ouvrez la porte à des matchs comme ce soir. Notre équipe est plus qu’un joueur, mais ce joueur a été formidable pour nous. Nous ne savons pas encore combien de temps nous devrons nous passer de lui.»
Et les Alouettes pourraient bien faire preuve d’une extrême prudence quand il sera prêt à revenir au jeu.
«Nous ne savons pas quand il pourra revenir au jeu. Je ne voudrais pas spéculer sur une date, a raconté Maas. Quand il va revenir cette fois, ce sera pour de bon. Quand il sera prêt, nous allons peut-être lui donner une semaine de congé de plus. Nous ne voulons pas le perdre de nouveau.»
Rare ratée de la défense
Comme si les Alouettes n’avaient pas assez de soucis sur les bras, la défense, après une performance plutôt remarquable avec plusieurs passes rabattues et cinq sacs, a connu un rare moment de flottement. En fait, elle a été bonne 58 minutes dans ce duel, et très ordinaire dans les deux dernières.
«C’est déchirant. Nous avons tous confiance en cette unité le long des lignes de côté, a souligné l’entraîneur. Notre défense a stoppé tant de poussées au fil des trois dernières années et cette fois-ci, alors que nous en avions besoin, elle n’a pas été en mesure de le faire. C’est le football. Nous allons apprendre de ça.
«Mais encore une fois, je ne crois pas que cette dernière poussée aurait dû compter. Ils ont fait un jeu de plus que nous. Ces deux défaites à la maison que vous croyiez avoir nous font mal», a ajouté Maas en référence au revers de 21-20 subi aux mains des Lions de la Colombie-Britannique sur le dernier jeu du match, il y a quelques semaines.
Ce sont face à ces mêmes Lions que les Alouettes tenteront de se relancer. La tâche ne sera pas facile, alors que le B.C. Place n’est pas un endroit où les Alouettes connaissent beaucoup de succès historiquement. Leur dernière victoire à Vancouver remonte à 2015 et les Alouettes ont perdu leurs cinq derniers matchs face aux Lions.
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