Avec leur tablier blanc de grand chef professionnel, Zoé, Xavier et Harrison ont cuisiné des plats très variés.
Tataki de Wagyu dans une croûte de poudre de champignons, purée de panais au chocolat blanc et à la lime ou encore ravioli sucré au mascarpone: les juges, Martin Picard et Stefano Faita, ainsi que leur invité spécial, Chuck Hughes, ont eu l’air de se régaler tout au long de cette finale.
Entourés de leurs proches et d’anciens participants, les trois candidats âgés de 11 à 12 ans ont livré tout un marathon, c’est-à-dire la concoction d’une entrée, d’un plat principal, puis d’un dessert. Et ce, en 60 minutes top chrono pour chacune des étapes.
Au menu de Xavier, on retrouvait tout d’abord un mille-feuille aux champignons, puis un terre et mer alliant veau et pétoncles. Le jeune homme souriant, originaire de Jonquière, a fini la compétition en livrant un ravioli sucré au mascarpone, accompagné d’un coulis de fraise et d’une crème.
De son côté, Harrison a plutôt misé sur un tataki de Wagyu en entrée, puis sur un plat de flétan. Le garçon de Montebello, qui a conservé un calme légendaire tout au long de la saison, a conclu avec une poire pochée, accompagnée d’un crumble et d’une sauce yogourt, chocolat blanc.
«Ceux qui gagnent, c’est souvent ceux qui vont frôler le désastre. Si tu peux essayer de marcher sur cette fine ligne-là, sans la dépasser, c’est là où sont souvent les gagnants», observait le chef Chuck Hughes.
Et il n’avait pas tort! Martin Picard et Stefano Faita ont finalement été conquis par les plats de Zoé, ses assemblages étonnants de saveurs, sa créativité et son audace.
La concurrente de 12 ans a remporté la compétition grâce à un menu complexe et technique. Qu’on pense tout d’abord à son bar noir, mais surtout à sa picanha (grillade de bœuf) accompagnée d’une purée de panais au chocolat blanc et à la lime ainsi que d’une sauce au porto.
Son dessert, aux airs forestiers, a finalement charmé les juges par sa délicatesse et le dosage des goûts francs, alliant notamment chocolat blanc, pacane, gingembre, champignons et fleur d’oranger.
Surprendre les palais
Il y avait assurément des téléspectateurs sceptiques, cette semaine, en entendant Zoé énumérer les ingrédients qui composeraient ses recettes… Ils ont toutefois été confondus, jeudi soir, devant sa victoire.
En entrevue au Soleil, la candidate de Repentigny souligne qu’elle a simplement offert aux juges des plats qu’elle avait envie de cuisiner.
«J’aime ça faire des [recettes] plus spéciales, que les gens trouvent bizarres. […] Je trouve que ça pique la curiosité des gens et c’était ça mon but en finale», explique celle qui a aussi cuisiné, pendant la saison, une tarte pomme et chou.
Agencer différentes saveurs permet d’ailleurs à Zoé d’exprimer sa créativité… Peu importe le résultat!
«Des fois, ça goûte vraiment pas bon! Mais ça me permet de faire des tests», rigole-t-elle.
Passionnée de cuisine, elle souhaite ouvrir son propre restaurant de «fine gastronomie». «Ce genre de cuisine là m’attire beaucoup parce que ça permet de faire des choses qui sortent de l’ordinaire», souligne la grande gagnante de la première saison de MasterChef junior — Québec.
S’amuser avant tout
Zoé le soulignera d’entrée de jeu en entrevue : elle n’a pas participé à l’émission dans l’objectif de gagner la compétition.
«Ça m’a permis de me dépasser. À la base, j’allais là pour combattre mon anxiété parce que j’en ai fait beaucoup quand j’étais plus jeune», partage-t-elle, fière de son évolution au fil de la saison.
La jeune fille a d’ailleurs bien réfléchi aux sacrifices qu’elle devrait faire avant de s’inscrire à la compétition, n’envoyant son formulaire qu’à la toute dernière minute.
À ses côtés, son père Gabriel ne cache pas avoir eu quelques hésitations avant d’accepter qu’elle embarque dans cette aventure, même s’il se dit aujourd’hui très fier.
«Comme n’importe quel bon parent, on veut se soucier du bien-être de nos enfants! Quand on entend “téléréalité” aujourd’hui, avec la réalité des réseaux sociaux, […] on avait un peu le pied sur le frein», souligne celui qui a porté les chapeaux de chauffeur, de magasinier ou encore de plongeur, entre les tournages.
Si Zoé ne sait plus exactement la façon dont est née sa passion pour la cuisine, celle-ci est toutefois beaucoup liée à ses parents.
En plus de perfectionner ses compétences culinaires avec son père, pendant la pandémie, la jeune fille se souvient des premiers déjeuners au lit qu’elle aimait offrir à ses parents, il y a quelques années. Leur cuisinant des crêpes ou des pains dorés… «des petites choses simples comme ça».
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