L’offre en question contenait des mesures d’ajout de financement, comme l’octroi de 50 millions de dollars aux GMF dès l’an prochain pour embaucher des professionnels et 100 millions de dollars pour augmenter la disponibilité des blocs opératoires. Sur le fond, le gouvernement souhaite toujours modifier la rémunération des médecins pour l’attacher à des objectifs de performance, un changement auquel leurs fédérations s’opposent sur le principe.
«Pourquoi ne l’a-t-il pas investi avant? […] Est-ce qu’il y en a d’autre argent? Est-ce qu’on peut le savoir?», a par exemple ironisé le porte-parole solidaire en matière de santé Vincent Marissal.
«[Le ministre Dubé] gardait ça dans sa petite poche, dans sa petite caisse, comme argument de négociation. C’est complètement irresponsable. Le réseau crie famine depuis plusieurs années», a-t-il dénoncé mardi matin.
«C’est cynique, a de son côté jugé le libéral Marc Tanguay. Il attend quoi, Christian Dubé, pour mettre l’argent dans le réseau, pour ouvrir les salles?», a-t-il déclaré. Pourquoi l’utiliser dans le cadre de sa «guerre» aux médecins, a-t-il même questionné.
«Est-ce qu’on a besoin d’une loi spéciale pour mettre plus d’argent dans le système, pour faire [ouvrir] des salles d’opération au Québec?», a aussi soulevé le péquiste Joël Arseanault.
Vers une loi spéciale
Dans le contexte d’un haussement de ton de part et d’autre dans les derniers jours, et que l’imposition d’une loi spéciale devient à court terme l’issue la plus probable, les oppositions ont également accusé le premier ministre de chercher essentiellement à mettre au pas les médecins pour des raisons électoralistes.
«Le gouvernement veut un affrontement avec les médecins. Relevez toutes les citations du premier ministre dans un discours belliqueux contre les médecins depuis des mois et des mois», a ainsi pointé le péquiste Joël Arsenault.
«Il s’est inventé une guerre. Le gouvernement part en guerre en immigration, part en guerre contre les syndicats, part en guerre contre à peu près tout le monde. Puis s’inventer des ennemis, c’est la façon de faire de François Legault», a aussi critiqué le libéral Marc Tanguay.
Un écran de fumée, soutient aussi Ruba Ghazal. «Qu’est-ce qu’il fait, François Legault, pour faire diversion sur les mauvaises nouvelles? Bien, il nous sort la loi de la matraque contre les médecins, une loi spéciale. C’est ça, la méthode de François Legault», a dénoncé la cheffe parlementaire solidaire.
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