7:00 pm - 19 juin, 2025

«Le peuple québécois et le peuple des Premières Nations cohabitent sur le même territoire. Je pense que c’est important qu’on se comprenne, qu’on se connaisse et la littérature est un beau moyen de le faire.»

Pour la cinquième édition de la campagne En juin, je lis autochtone!, l’autrice d’Envole-toi, Mikun et de L’amie de mon père, Moira-Uashteskun Bacon, assume le rôle de porte-parole. «Je n’ai pas hésité une seconde», établit-elle, en entrevue avec Le Soleil.

«La littérature autochtone connaît un certain essor depuis quelques années, mais elle n’a pas la visibilité d’autres littératures qui sont plus lues au Québec», souligne Mme Bacon, elle-même Pekuakamiulnu de Mashteuiatsh.

Les quelque 60 titres publiés en français au Québec au cours de la dernière année témoignent tout de même d’un engouement bien ancré dans les habitudes des lecteurs.

«Je pense qu’il faut entre autres remercier les grands piliers de la littérature autochtone, comme Joséphine Bacon et Michel Jean, qui ont permis de mettre les projecteurs sur les littératures autochtones au Québec, note l’autrice. C’est parti de là. Ça a poussé les lecteurs à s’intéresser à d’autres plumes autochtones.»

«J’ai, en partie, cet engouement à remercier pour le succès de mes propres œuvres.»

—  Moira-Uashteskun Bacon, autrice

Des initiatives comme En juin, je lis autochtone! ont également leur rôle à jouer, ajoute Moira-Uashteskun Bacon. Avec 80 libraires et 200 bibliothèques impliqués dans la campagne, le mois de juin devient un véritable tremplin pour la littérature autochtone francophone et les auteurs qui la portent.

Coups de cœur

À mi-chemin dans ce mois dédié à la littérature des Premiers Peuples, Moira-Uashteskun Bacon vous propose trois suggestions de lecture pour garnir votre bibliothèque et découvrir la plume de quelques-uns de ces talents autochtones.

Le terre-plein de la destinée, Louis-Karl Picard-Sioui

«J’aime bien recommander la collection Solstice des éditions Hannenorak. […] Ce sont des livres de petit format qui se lisent très bien et se transportent très bien aussi, explique la porte-parole. Cette année, dans Solstice, il y a Le terre-plein de la destinée de Louis-Karl Picard-Sioui, un auteur qui a son style très à lui de raconter des histoires.»

Dans Le terre-plein de la destinée, Louis-Karl Picard-Sioui explore Kitchike, l’univers dans lequel baignent ses plus récentes histoires. «On y suit les aventures de Jean-Paul Paul Jean-Pierre, note Moira-Uashteskun Bacon en riant. On ne se trompe jamais avec Louis-Karl. C’est toujours divertissant.»

L’amie de mon père, Moira-Uashteskun Bacon

«Je me permets de recommander L’amie de mon père, qui est mon roman le plus récent», poursuit l’autrice originaire de Mashteuiatsh.

Paru aux éditions Hannenorak, l’ouvrage raconte l’histoire d’une jeune fille, Maria, qui partage une relation houleuse avec son père et tente, tant bien que mal, de naviguer à travers les aléas de cette relation. «C’est un livre accessible à un public 12 ans et plus.»

Piisim Napeu, Georges Pisimopeo

«Je l’ai déjà recommandé, mais si ça peut atteindre encore plus de personnes, tant mieux», indique Moira-Uashteskun Bacon. Le tout premier livre de Georges Pisimopeo, Piisim Napeu, est devenu un incontournable, estime-t-elle. «Il aborde différents sujets très importants, mais avec une douceur et une sensibilité qui imprègnent la plume. C’est de toute beauté.»

«Ça nous permet de mieux comprendre sa vie, mais aussi la vie et les défis rencontrés par différents membres des Premières Nations qui ont vécu à une époque et dans un contexte similaires.»

La campagne En juin, je lis autochtone! se poursuit jusqu’à la fin du mois. Des activités sont organisées dans les librairies et les bibliothèques participantes.

Lire l’article original ici.

Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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