L’odeur de la peinture fraîche et du neuf est bien présente à l’école Saint-Yves qui inaugurait vendredi son agrandissement.
Lorsqu’on franchit la porte d’entrée, une dizaine d’élèves, sourire jusqu’aux oreilles, nous accueille fièrement dans la nouvelle section de l’établissement préscolaire et primaire.
Avec ses travaux d’agrandissement, l’école Saint-Yves passe d’une capacité de 11 groupes à 24 groupes, en plus d’ajouter de grands locaux dédiés aux services de garde et d’un espace polyvalent.
Situés sur trois étages et annexés au bâtiment déjà construit, ses ajouts permettent de doubler la capacité totale du nombre d’élèves, passant de 250 à environ 500 élèves.
L’inauguration des travaux d’agrandissement marque la fin d’un projet de longue haleine. Après avoir obtenu l’autorisation du projet en juillet 2021, la première pelletée de terre, elle, c’est fait à l’été 2023.
Près de quatre années plus tard et un investissement total de 25,6 millions de dollars, le ruban rouge est coupé au grand bonheur du personnel de l’école et du Centre de services scolaire des Découvreurs, des élèves, mais également des politiciens présents sur place.
Par contre, pour la directrice de l’école Saint-Yves Karine Drolet, il ne s’agit pas seulement de l’inauguration d’un simple bâtiment. «Aujourd’hui, ce que nous dévoilons, c’est l’inauguration d’un milieu de vie enrichi conçu pour répondre aux besoins grandissants de notre communauté scolaire.»
«Points de convergence»
Parmi les politiciens présents sur place, notons le député péquiste de Jean-Talon Pascal Paradis, qui était dans sa circonscription.
Il a tenu à souligner «qu’au-delà des différences politiques, de tous les paliers de gouvernement, nous sommes réunis aujourd’hui pour célébrer ce qu’on est capable de faire de mieux au Québec, c’est-à -dire d’offrir un milieu d’apprentissage et de vie comme celui-ci à nos élèves.»
Il faut lancer le signal qu’il existe des points de convergence en politique et que, quand on s’unit, on peut se mettre d’accord sur des projets comme celui-ci qui faisaient l’unanimité à Québec.
—  Le député du Parti québécois Pascal Paradis concernant l’agrandissement de l’école Saint-Yves
Le député de la Coalition avenir Québec de Vanier-Les Rivières, Mario Asselin, était également présent.
Ce dernier occupe entre autres le poste d’adjoint parlementaire de la ministre de l’Enseignement supérieur.

510 millions
Ancien directeur d’école pendant 22 ans, le député caquiste, s’est dit «fier de faire partie d’un gouvernement qui investit massivement dans nos écoles pour leur redonner tout le soin et l’amour qu’elles méritent». Il ajoute que l’éducation « est ce qu’on a de plus précieux ».
Pourtant, la veille, le Journal de Québec dévoilait que le gouvernement québécois imposait des restrictions budgétaires de 510 millions de dollars aux centres de services scolaires afin d’éviter les dépassements budgétaires prévus d’ici juin 2026.
En entrevue, M. Asselin précise qu’il ne s’agit pas réellement de coupures. «La gestion des finances publiques nous oblige à faire une modulation», explique-t-il. Il poursuit en affirmant qu’encore une fois, «il ne s’agit pas de coupures, mais d’ajustements et par rapport à l’ampleur des budgets qui ont été augmentés, c’est vraiment infime ce qui est redressé », conclut-il.
De son côté, Pascal Paradis affirme qu’il s’agit de «signaux inquiétants» et qu’il est nécessaire de se demander « si le gouvernement a la vision qu’il faut pour gérer l’ensemble des priorités », faisant le lien avec ce qu’il qualifie de «soi-disant» annonce d’un troisième lien.
Il ajoute qu’il y a « un problème de priorité au Québec actuellement». Il se dit «triste que le gouvernement continu sur la ligne du redressement économique, ce n’est pas vrai que c’est ça».
«Tout le monde au Québec, dans tous les réseaux, le dit. Ce sont des compressions, ce sont des coupures », mentionne Pascal Paradis.
Mario Asselin défend son gouvernement en comparant le troisième lien aux projets d’infrastructures de Montréal.
«On ne parle pas des 21 liens autour de l’Île, explique-t-il. Je vois ça très positif que le gouvernement pense au monde de Québec.»
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