3:52 am - 20 octobre, 2025

La police métropolitaine a déclaré «se pencher activement» sur un article du Daily Mail indiquant qu’Andrew aurait cherché à ternir la réputation de Mme Giuffre en 2011 en demandant à un officier de vérifier si elle avait un casier judiciaire.

L’article publié dimanche survient à la suite de l’annonce vendredi par le palais de Buckingham que le prince avait accepté de renoncer à son titre de duc d’York et à ses autres titres royaux après la diffusion de courriels montrant qu’il était resté en contact avec Jeffrey Epstein, condamné pour agression sexuelle, plus longtemps qu’il ne l’avait admis.

La famille de Mme Giuffre a accueilli favorablement la nouvelle de la chute du duc, mais a déclaré que le roi Charles III devrait aller plus loin et déchoir Andrew de son titre de prince. Virginia Giuffre s’est suicidée en avril à l’âge de 41 ans.

Ces courriels ont été la goutte de trop pour la maison de Windsor après des années à faire la une en raison des amitiés questionnables d’Andrew et ses transactions commerciales suspectes.

La monarchie tente de s’éloigner des scandales impliquant Andrew depuis novembre 2019, date à laquelle il a renoncé à toutes ses fonctions publiques et à ses activités caritatives après une entrevue désastreuse où il tentait de se défendre face aux reportages des médias sur son amitié avec M. Epstein et de nier les allégations d’agression sexuelle de Mme Giuffre, une victime du trafic humain de M. Epstein en 2001, alors qu’elle avait 17 ans.

Andrew a été largement critiqué pour son manque d’empathie envers les victimes de Jeffrey Epstein et pour avoir fourni des explications invraisemblables concernant son amitié avec le financier déchu.

L’entrevue de la BBC, dans laquelle il affirmait avoir coupé tout contact avec M. Epstein en 2010, est revenue le hanter lorsque des courriels révélés la semaine dernière ont indiqué qu’il avait contacté son ancien ami le 28 février 2011.

Andrew écrivait alors à M. Epstein qu’ils étaient «tous dans le même bateau» et qu’ils «devraient surmonter cette épreuve». Le Daily Mail rapportait qu’en 2011, alors que le journal s’apprêtait à publier une photo désormais tristement célèbre du prince, le bras autour du ventre partiellement dénudé de la jeune fille, Andrew avait fourni à son garde du corps la date de naissance et le numéro de sécurité sociale de Mme Giuffre afin de découvrir si elle avait un passé trouble.

On ignore si l’agent a accédé à la demande. La famille de Mme Giuffre affirme qu’elle n’avait pas de casier judiciaire.

Avec ce rapport et les mémoires posthumes de Mme Giuffre publiés mardi, le scandale ne s’estompera pas de sitôt.

Le ministre britannique de l’Énergie, Ed Miliband, qui représentait le gouvernement aux journaux télévisés du dimanche matin, a soutenu qu’un policier ne devrait pas être impliqué dans une campagne de diffamation.

«Ce sont des allégations profondément préoccupantes, a déclaré M. Miliband sur les ondes de la BBC. Je pense que les gens veulent examiner ces allégations et leur fondement. Mais si cela est vrai, ce n’est absolument pas la manière dont les agents de protection rapprochée devraient être utilisés.»

En 2022, Andrew a conclu un accord à l’amiable avec Mme Giuffre après qu’elle a intenté une action civile contre lui à New York. Bien qu’il n’ait pas reconnu ses torts, Andrew a reconnu les souffrances de la femme en tant que victime de trafic sexuel.

Dans sa déclaration de vendredi, Andrew a dit continuer de «nier vigoureusement» les accusations.

Lire l’article original ici.

Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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