À l’occasion de sa réunion publique annuelle, le Port de Québec a dévoilé, jeudi, le bilan de ses activités en 2024.
Même s’il s’agit d’une année marquée par de nombreux défis, dont «les effets des changements climatiques, les chaînes d’approvisionnement en pleine reconfiguration et les tensions géopolitiques», le Port de Québec a «maintenu le cap», souligne sa nouvelle présidente-directrice générale Olga Farman.
Hausse des revenus
Les produits d’exploitation ont connu, de nouveau, une hausse en 2024. Même si elle n’est pas comparable à celle de 20 % enregistrée en 2023, les 63,9 millions de dollars constituent une augmentation notoire lorsqu’on les compare aux 59,7 millions de l’année précédente. «Un montant record», selon la vice-présidente à la direction financière du Port de Québec, Geneviève Lemaire.
Cette hausse de 7 % s’explique entre autres par l’augmentation des loyers, estime Mme Lemaire. D’un autre côté, les dépenses ont également augmenté de près de trois millions par rapport à 2023.
En 2024, le Port de Québec a investi près de 30 millions dans les actifs, incluant 7,5 millions de dollars financés par des subventions. Ces investissements dans des chantiers ou de nouveaux projets permettent «de maintenir un niveau de service optimal», indique le Port.
Le nombre de marchandises manutentionnées a connu une légère baisse par rapport à l’année précédente.
En 2024, les chiffres de tonnage du Port de Québec s’élevaient à 26,5 millions de tonnes de marchandises pour 27,9 millions en 2023. Une baisse d’environ 5 % liée à la situation économique du moment qui touche le trafic de l’industrie de la transformation du minerai de fer. Le total se situe tout de même dans la moyenne annuelle.
Le nombre de croisiéristes qui ont foulé les quais du plus vieux port au Canada reste stable avec une légère augmentation, passant de 154 000 en 2023 à 155 000 en 2024. Même s’il y a eu une baisse des navires l’an dernier, Geneviève Lemaire note une augmentation des revenus de croisières en raison de «la réduction des tarifs pour les passagers commerciaux».
Olga Farman tient également à rappeler que «le Port est aussi un espace de vie». La nouvelle PDG du Port de Québec s’estime heureuse de l’achalandage des installations touristique qu’elle chiffre à «des centaines de millions de personnes d’ici et d’ailleurs».
«Cohabiter, ce n’est pas juste se tolérer. C’est surtout partager.»
— Olga Farman, PDG du Port de Québec
Parmi ces espaces de vie, on compte la Baie de Beauport, l’Oasis du Port de Québec ou encore l’Agora du Port de Québec.
Adapter la trajectoire
«La prochaine année s’inscrit dans une séquence déterminante pour l’avenir du Port de Québec », affirme le président du conseil d’administration, François Amyot. Il indique qu’en 2025, une révision de la planification stratégique du Port sera entreprise afin «d’adapter notre trajectoire aux priorités de notre nouvelle PDG», tout en s’assurant de préserver «l’alignement fondamental avec notre vision à long terme. »
Le plan stratégique actuel sera donc mis à jour, mais prolongé d’une année. La nouvelle mouture d’un plan stratégique entrera en vigueur en 2027.
«Trois grands axes continueront d’orienter nos décisions. Le développement des affaires en lien avec le commerce maritime, les relations avec la communauté et le développement durable.»
— François Amyot, président du conseil d’administration du Port de Québec
Les citoyens présents à la réunion publique ont semblé apprécier l’écoute active de la nouvelle PDG du Port de Québec qui affirme vouloir améliorer la cohabitation en milieu urbain et mettre «le citoyen au cœur» des décisions. Elle précise s’avoir donné «plusieurs mois, voire un an pour écouter et rencontrer» les gens et que sa démarche se fait dans un contexte de développement durable et d’innovation.
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