6:30 am - 19 juin, 2025

Il s’agissait de sa première apparition publique au Vatican depuis sa sortie de l’hôpital il y a deux semaines, après une pneumonie potentiellement mortelle.

Le souverain pontife a salué la foule, qui s’est levée et a applaudi, tandis qu’il était conduit dans un fauteuil roulant devant l’autel sur la place.

«Bon dimanche à tous, a déclaré le pape à la foule. Merci beaucoup.»

La voix du pape était plus forte que lorsqu’il s’était adressé aux sympathisants devant l’hôpital Gemelli le jour de sa sortie, le 23 mars, après cinq semaines d’hospitalisation.

Il portait des sondes nasales pour recevoir de l’oxygène d’appoint, dont la dose est progressivement réduite, selon le Vatican. Tandis qu’il saluait et bénissait la foule, ses mouvements des bras restaient limités, ce qui, selon son médecin, n’était pas lié à sa maladie, mais à un traumatisme non spécifié subi avant son hospitalisation le 14 février.

Après la messe, le pontife a salué certains des assistants à l’office, dont beaucoup se sont inclinés pour lui baiser les mains. Il a quitté la place par la Porte Sainte.

Le pape François vient de terminer deux semaines d’un repos d’au moins deux mois prescrit par son médecin. Il poursuit ses séances de kinésithérapie, de réanimation respiratoire et d’orthophonie, ainsi que son traitement pour une infection pulmonaire persistante.

Le pape a évoqué son expérience de la maladie lors de la traditionnelle bénédiction dominicale et de l’homélie prononcée par Mgr Rino Fisichella, organisateur de l’Année Sainte qui devrait rassembler quelque 30 millions de pèlerins à Rome.

«En ce moment de ma vie, je partage beaucoup de choses : l’expérience de l’infirmité, le sentiment de faiblesse, la dépendance des autres pour beaucoup de choses, le besoin de soutien», a-t-il partagé dans l’homélie lue par Mgr Fisichella.

«Ce n’est pas facile, mais c’est une école où nous apprenons chaque jour à aimer et à nous laisser aimer, sans exiger ni rejeter, sans regret, sans désespérer, reconnaissants envers Dieu et nos frères pour le bien que nous recevons, confiants pour ce qui est encore à venir», a-t-il ajouté.

Il a également exhorté les fidèles à ne pas exclure les personnes fragiles de leur vie, «comme le fait malheureusement une certaine mentalité aujourd’hui. N’excluons pas la douleur de notre entourage. Faisons-en plutôt une occasion de grandir ensemble, de cultiver l’espérance.»

Lors de la traditionnelle bénédiction dominicale, il a prié pour les médecins, les infirmières et le personnel soignant, «qui ne sont pas toujours aidés à travailler dans des conditions inadéquates, et qui sont parfois victimes d’agressions. Leur mission n’est pas facile et doit être soutenue et respectée.»

Les fidèles ont été émus par la présence inattendue du pape.

«C’était magnifique, quelque chose de totalement inattendu, car je ne pensais pas voir le pape, a raconté Pasquale Citrolo, de Trapani, en Sicile. Au lieu de cela, il nous a fait ce cadeau.»

Linda Elezi, originaire de la province d’Ancône, sur la côte adriatique, s’est dite touchée par la «surprise» du pape.

«Nous prions pour lui chaque jour, et il prie pour nous, pour la paix et pour le monde entier, car tel est le message de notre pèlerinage d’aujourd’hui : apporter la paix au monde entier», a-t-elle déclaré.

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Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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