«Oui, il y a eu des hauts et des bas, mais somme toute, les conditions climatiques ont été favorables à la production de fraises», mentionne la directrice générale de l’Association des producteurs de fraises et framboises du Québec, Jasmine Sauvé.
Elle affirme même que les dernières semaines plutôt froides contribueront à produire des fraises plus sucrées.
«Quand il fait trop chaud, la fraise mûrit très rapidement et elle a moins le temps de développer son goût typique de la fraise du Québec qu’on aime», explique Mme Sauvé.
Vincent Méthot, de la ferme Méthot à Saint-Nicolas, confirme qu’en théorie, la fraîcheur permet d’intensifier les goûts et les saveurs de la fraise.
«Mais je ne crois pas que les gens verront vraiment la différence, parce que c’est déjà une caractéristique de la fraise d’été du Québec. Peu importe, elle a bon goût et elle est très appréciée des gens d’ici.»
Pas de gel
Pour bien amorcer la saison, les producteurs de fraises devaient se croiser les doigts pour éviter de fortes pluies — ce qui a été le cas — et surtout le gel.
«Un mois avant que la fraise devienne fruit, elle est une fleur. Et si la température descend sous 0 °C, la fleur va geler», indique Mme Sauvé. «Quand la fleur est gelée, elle meurt. Et quand il n’y a pas de fleurs, il n’y a pas fraises», ajoute Roseline Drolet, propriétaire d’une petite fraisière à Saint-Augustin-de-Desmaures.
Même si le printemps a été froid, la province a connu très peu de nuits véritablement glaciales, ce qui, selon Mme Sauvé, devrait se traduire par d’importants volumes de fraises cette saison.
Des premières récoltes
La ferme Méthot a connu quelques pertes, mais Vincent Méthot demeure optimiste et prévoit une amélioration de la situation dans les prochains jours.
Les premiers rayons du mois de juin lui ont tout de même souri, puisqu’il a fait sa première récolte jeudi. Les producteurs de la région de Québec devraient, eux aussi, entamer la leur d’ici la fin de semaine prochaine.
Ça sera un peu plus long pour Mme Drolet qui ne dispose pas de grandes bâches pour couvrir son champ, permettant ainsi de réchauffer la terre et les plants pour avoir des fraises hâtives.
Elle prévoit que ses petits fruits arriveront à maturité en même temps que le début de l’autocueillette, entre la Fête nationale du Québec, aussi appelée la Saint-Jean-Baptiste, et le 1er juillet, Fête du Canada.
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