5:33 pm - 21 octobre, 2025
Le Forum des organisations non gouvernementales (ONG), réuni en marge de la 85ᵉ session de la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) samedi 19 octobre à Banjul, a adopté une résolution dénonçant l’usage présumé d’armes chimiques par le gouvernement soudanais et l’armée du pays pendant le conflit civil.

La décision fait suite à des informations rendues publiques par les États-Unis, qui affirment disposer de preuves crédibles confirmant l’utilisation d’armes chimiques par l’armée soudanaise en 2024. Washington a annoncé, le 6 juin, des sanctions contre l’Autorité de Port-Soudan, comprenant des restrictions sur les exportations américaines vers le pays ainsi que des limites sur les emprunts financiers, selon Tammy Bruce, porte-parole du département d’État américain.

Une résolution sans précédent

La résolution du Forum des ONG a été adoptée malgré les tentatives des autorités de Port-Soudan et du régime militaire de retarder le vote ou d’obtenir des clarifications supplémentaires. Le texte, approuvé par le Comité des résolutions du Forum, sera soumis à la CADHP lors de sa 85ᵉ session en tant que position collective de la société civile africaine sur les violations graves survenues pendant la guerre au Soudan, notamment l’usage d’armes chimiques.

Contenu de la résolution

La résolution rappelle que le Soudan est partie à la Convention sur les armes chimiques et est donc légalement tenu de ne pas développer, produire ou utiliser de telles armes. Elle s’appuie également sur la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples ainsi que sur les conventions internationales interdisant ces armes.

Le texte exprime une « profonde inquiétude » face aux informations faisant état de l’usage d’armes chimiques dans les États de Khartoum, Gezira, Sennar et du Darfour. La résolution juge insuffisante la déclaration du ministère soudanais des Affaires étrangères, publiée le 10 juillet 2025, qui rejetait ces accusations sans prévoir de mesures concrètes pour enquêter ou mettre en place des mécanismes de surveillance indépendants. Elle appelle à des actions tangibles pour garantir transparence et responsabilité.

Selon les observateurs, cette décision constitue une avancée pour les organisations de défense des droits humains au Soudan et en Afrique et pourrait servir de base à des initiatives internationales visant à protéger les civils et à prévenir la récurrence de l’utilisation d’armes chimiques interdites.

 

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