Le Collectif Noo Lank tire la sonnette d’alarme face à la dégradation continue des conditions de vie des Sénégalais. Dans un communiqué publié récemment, le collectif dénonce la flambée des prix des denrées de première nécessité, des loyers et de l’électricité, qui « atteignent des niveaux insupportables » tandis que « les revenus stagnent et que la précarité s’installe ».
Le collectif critique également la récente décision du gouvernement d’imposer une taxe sur les transferts monétaires, une mesure qui « frappe directement la solidarité familiale, dernier recours de millions de foyers ». Selon Noo Lank, l’annonce par le Premier Ministre à Milan d’un « Diaspora Bond » illustre un « aveu d’échec » et traduit « l’incapacité à mobiliser les ressources internes, l’incapacité à réduire le gaspillage et la corruption » ainsi que « l’incapacité à instaurer une gouvernance rigoureuse et transparente ».
Le communiqué souligne le contraste entre la vie quotidienne des citoyens et le train de vie de l’État : « Les fonds politiques sont restés inchangés, voire augmentés pour certaines institutions, tandis que les avantages indécents d’une minorité de responsables publics […] continuent d’être maintenus ».
Le collectif met également en lumière les dysfonctionnements du marché sénégalais. Sur le sucre, « ce sont les importations qui stabilisent les prix », tandis que pour l’oignon et d’autres légumes, « le problème ne réside pas dans la production mais dans la conservation ». Noo Lank insiste sur la nécessité de réformes structurelles pour briser les monopoles, soutenir les cultivateurs, investir dans les infrastructures de conservation et réorienter la fiscalité au service des ménages.
Enfin, le collectif appelle les citoyens à la mobilisation : « Fidèle à son engagement, Noo Lank appelle les citoyens à protester contre ces politiques injustes et à rester mobilisés pour leur dignité, la justice sociale et la réduction effective de la vie chère ».
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