Le Club de rugby de Québec (CRQ) qui s’était rassemblé dans un pub de la ville pour regarder le match, a tout fait pour envoyer des ondes positives à ses anciennes joueuses (Pelletier, Lachance, Forteza et Paquin), mais la puissance de la meilleure formation au monde n’a pas laissé de doute sur le résultat final. C’est le premier triomphe en 11 ans de l’Angleterre à ce tournoi et il a été réalisé devant la plus grosse foule (81 885 spectateurs) de l’histoire pour un match de rugby féminin.
Pour le président du CRQ, Maxime Plante, il ne fait aucun doute que le soutien des amateurs a joué un facteur important dans cette rencontre.
«C’est certain que leurs filles devaient être gonflées à bloc avant d’embarquer sur le terrain. C’est dur à battre avoir plus de 80 000 spectateurs qui te transportent. Avant la finale, on peut dire que le Canada était la formation qui jouait le mieux. Elles ont été impressionnantes à chaque nouvelle étape, le futur est très beau pour l’équipe féminine.»
Il demeure que l’Angleterre a été de loin la meilleure formation dans cette finale et Plante ne cherchait pas les excuses.
«Elles attendaient nos Canadiennes très solidement et elles ont frappé tôt au pointage. Elles ont brassé physiquement nos joueuses en plus de faire prendre des punitions à notre équipe. C’était difficile de revenir dans le match après ça. Ça reste que je suis très fier de nos anciennes, elles vont se souvenir de cette rencontre toutes leurs vies.»
L’expérience n’achète pas tout
Plante avait d’ailleurs discuté avec Karen Paquin quelques jours avant la finale. La joueuse d’expérience était confiante que sa formation puisse l’emporter.
«Elle était super excitée et elle disait que l’équipe était prête à tout donner. Il y avait encore de la préparation à faire, mais elle me disait qu’elle était fière de la façon que le Canada jouait. Elle a toujours été une super ambassadrice pour le CRQ et récolter une deuxième médaille d’argent à ce tournoi, c’est tout un accomplissement.»
Plante assurait d’ailleurs que toutes les anciennes étaient fières de leurs origines en rugby.

Besoin de financement
Un constat qui peut émaner de cette finale est la différence importante entre le budget sportif des deux formations. Les joueuses canadiennes ne sont pas rémunérées pour leur temps avec la formation nationale contrairement à leurs homologues anglaises.
«Je lisais que, pour chaque dollar reçu, pour une joueuse canadienne, une joueuse anglaise en reçoit 130 $. J’espère vraiment que ce résultat va pouvoir apporter plus d’argent dans les coffres. Ça devient très difficile de compétitionner avec un tel déséquilibre», termine Plante avant de rejoindre son groupe festif qui allait continuer à vider quelques pintes de bière en l’honneur des Canadiennes.
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