La suite de la rencontre a viré à la démonstration, tant la différence de niveau était flagrante. Après une première période rythmée par des rebondissements avec une double expulsion et un penalty transformé par Aleix Garcia, le PSG a retrouvé sa pleine expression offensive. Désiré Doué et Khvicha Kvaratskhelia ont fait exploser les lignes adverses par leur mobilité et leur créativité, tandis que Senny Mayulu a impressionné par sa justesse. Les trois buts inscrits entre la 41e et la 45e minute ont totalement assommé le Bayer, incapable de résister au rouleau compresseur parisien. Au retour des vestiaires, les Franciliens ont poursuivi sur le même tempo : Vitinha, Nuno Mendes et Ousmane Dembélé, entré pour parachever le chef-d’œuvre collectif, ont ajouté leur pierre à l’édifice pour une victoire monumentale (7-2). Ce succès, le plus large jamais enregistré par un club français à l’extérieur en Ligue des champions, illustre la supériorité technique, tactique et mentale d’un PSG qui plane sur l’Europe.
Hjulmand a honte
Face à ce naufrage, le Bayer Leverkusen est ressorti traumatisé. L’équipe de Kasper Hjulmand, qui restait pourtant sur une belle dynamique en Bundesliga, a semblé totalement dépassée par l’intensité parisienne. Les joueurs du Werkself n’ont jamais réussi à contenir le jeu entre les lignes ni à bloquer les transitions rapides initiées par Zaïre-Emery ou Vitinha : «nous devons présenter nos excuses aux supporters. Ils ont été incroyables aujourd’hui, et nous avons besoin d’eux à nouveau dimanche contre Fribourg pour progresser. On ressent une grande douleur. On est blessés. Mais il faut se remettre et regarder vers l’avenir. On était trop ouverts et on pensait trop à l’avenir, sans équilibre. J’aurais aimé rentrer aux vestiaires avec le score de 1-1 et ensuite faire des changements. Mais sept minutes avant la mi-temps, avec une nouvelle structure, on a perdu le match. À 1-4, c’était fini», s’est lamenté l’entraîneur danois. Les chiffres parlent d’eux-mêmes puisque le Bayer est devenu la première équipe allemande de l’histoire à encaisser sept buts à domicile en Coupe d’Europe, Leverkusen a aussi vu s’effondrer sa réputation de forteresse défensive. Dans les travées du stade, la stupeur dominait avec les visages fermés des supporters reflétaient la claque subie par tout un club, lui qui espérait rivaliser avec les cadors européens.
En conférence de presse, Kasper Hjulmand a continué de tenter d’expliquer le naufrage collectif de ses joueurs et la domination absolue du Paris Saint-Germain. : «j’ai ressenti leur soutien. Ils nous ont aidés et je leur en suis reconnaissant. J’ai un profond respect pour la façon dont ils ont traité l’équipe. J’espère vraiment, et j’en suis convaincu que nous devrons rendre la pareille aux supporters dimanche. Nous avons quelque chose à prouver. Nous allons nous battre. Cela met évidemment plus de pression sur nous pour les prochains matchs. Nous allons à Lisbonne pour gagner». Ses mots témoignaient d’un constat lucide : ce match restera comme une humiliation retentissante dans l’histoire du club allemand, mais aussi comme une leçon à retenir. Le technicien danois a reconnu la supériorité du champion en titre, soulignant la vitesse d’exécution, la précision technique et la rigueur défensive d’un PSG qui n’a jamais levé le pied, même à 5-2. Pour Leverkusen, cette soirée cauchemardesque devra servir de déclic, tant sur le plan mental que tactique.
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