L’avertissement a été publié sur le média social X. Il comprenait une image satellite de la centrale entourée d’un cercle rouge, comme d’autres avertissements précédant des frappes.
Le réacteur à eau lourde d’Arak se trouve à 250 kilomètres au sud-ouest de Téhéran.
L’eau lourde contribue au refroidissement des réacteurs nucléaires, mais elle produit du plutonium, un sous-produit potentiellement utilisable dans la fabrication d’armes nucléaires. Cela offrirait à l’Iran une autre voie d’accès à la bombe que l’uranium enrichi, s’il décidait de se doter de cette arme.
L’Iran avait accepté, dans le cadre de l’accord nucléaire de 2015 conclu avec les puissances mondiales, de reconcevoir l’installation afin de dissiper les inquiétudes en matière de prolifération.
En 2019, l’Iran a mis en service le circuit secondaire du réacteur à eau lourde, ce qui, à l’époque, ne violait pas l’accord nucléaire de 2015 conclu entre Téhéran et les puissances mondiales.
À l’époque, la Grande-Bretagne aidait l’Iran à reconcevoir le réacteur d’Arak afin de limiter sa production de plutonium, remplaçant ainsi les États-Unis, qui s’étaient retirés du projet après la décision du président Donald Trump en 2018 de retirer unilatéralement les États-Unis de l’accord sur le nucléaire.
L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’organisme de surveillance nucléaire des Nations Unies, exhorte Israël à ne pas frapper les sites nucléaires iraniens. La dernière visite des inspecteurs de l’AIEA à Arak aurait eu lieu le 14 mai.
En raison des restrictions imposées par l’Iran aux inspecteurs, l’AIEA a déclaré avoir perdu la «continuité des connaissances» sur la production d’eau lourde iranienne, ce qui signifie qu’elle ne pouvait pas vérifier de manière absolue la production et les stocks de Téhéran.
La campagne de frappes aériennes israéliennes a déjà ciblé le site d’enrichissement iranien de Natanz, des ateliers de centrifugeuses autour de Téhéran et un site nucléaire à Ispahan.
Dans le cadre des négociations relatives à l’accord de 2015, l’Iran a accepté de vendre son eau lourde à l’Occident afin de respecter les termes de l’accord. Les États-Unis ont même acheté quelque 32 tonnes d’eau lourde pour plus de 8 millions $ US dans le cadre d’un même accord. Ce point a suscité les critiques des opposants à l’accord.
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