Sarkozy, qui est le premier ancien dirigeant de la France moderne à être emprisonné, a été condamné à cinq ans de prison.
Main dans la main avec son épouse, Carla Bruni-Sarkozy, il a quitté son domicile avant de monter dans une voiture de police pour se rendre à la prison.
Sur le chemin de la prison, Sarkozy a déclaré dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux que c’est «un innocent» qui était sur le point d’être incarcéré.
Les avocats de Sarkozy ont fait savoir qu’une demande de libération avait été immédiatement déposée.
En septembre, l’ancien président a été reconnu coupable d’association de malfaiteurs dans le cadre d’un complot visant à financer sa campagne électorale de 2007 avec des fonds provenant de Libye.
Sarkozy conteste à la fois sa condamnation et la décision inhabituelle du tribunal de l’incarcérer en attendant son appel. Son trajet entre l’Élysée, siège de la présidence, et la célèbre prison de La Santé, à Paris, a captivé la France.
Quelques minutes avant d’entrer en prison, Sarkozy et son épouse ont marché lentement pour rejoindre leurs enfants et petits-enfants devant leur domicile. L’ancien président a salué la foule de partisans rassemblée dans le quartier chic de Paris où il réside, puis est monté dans la voiture.
Des centaines de partisans ont applaudi, scandé «Nicolas, Nicolas» et chanté l’hymne national français. Deux drapeaux français étaient accrochés à une clôture voisine avec des mots d’encouragement pour Sarkozy.
Les fils et la fille de Sarkozy — Jean, Pierre, Louis et Giulia — ainsi que ses petits-enfants étaient présents à ce rassemblement.
Les avocats de Sarkozy ont précisé que l’ancien président serait placé en isolement cellulaire, où il sera tenu à l’écart de tous les autres prisonniers pour des raisons de sécurité.
L’avocat de Sarkozy, Christophe Ingrain, a déclaré sur BFM TV que l’incarcération de son client «renforce sa rage de prouver qu’il est innocent». Sarkozy prévoit d’écrire un livre sur son expérience carcérale, selon son avocat.
Le tribunal a décidé que Sarkozy commencerait à purger sa peine sans attendre que son appel soit entendu, en raison de la gravité des troubles à l’ordre public causés par l’infraction.
En vertu de cette décision, Sarkozy, âgé de 70 ans, ne pourra déposer une demande de libération auprès de la cour d’appel qu’une fois derrière les barreaux. Les juges auront alors jusqu’à deux mois pour la traiter.
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