10:48 pm - 20 juin, 2025

Frédérik Boisvert a amorcé en novembre dernier ses fonctions de PDG de la chambre de commerce. De son côté, Me Céline Plante, avocate associée chez Therrien Couture Joli-Coeur, est présidente du conseil d’administration depuis le 15 octobre 2024.

Ils ont jugé bon de révéler vers où la CCIQ compte se diriger dans les prochaines années. «Tout ça fait en sorte qu’on a une nouvelle direction et de nouvelles priorités, en fait des priorités qui changent tranquillement avec tout le portrait et tout ce qu’on connaît en termes de soubresauts», a lancé d’emblée M. Boisvert en conférence de presse, mardi.

«Dans un contexte économique en mutation rapide, où nos entreprises font face à des défis sans précédent, tels que la population vieillissante, la concurrence accrue et la complexité réglementaire croissante, nous devons agir avec détermination.»

—  Me Céline Plante, présidente du conseil d’administration de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec

Repreneuriat, productivité, fiscalité plus compétitive et allègements réglementaires: telles sont les quatre priorités stratégiques dévoilées par la CCIQ. Dans la première des quatre priorités, la CCIQ estime que le «visage de la communauté d’affaires de Québec va changer».

«Il y a déjà quelques mois, il y a eu une grande étude faite par le CTEQ, maintenant Repreneuriat Québec. Avec une déclinaison dans la région, on a compris qu’il y avait près de 5000 transferts qui auront eu lieu au cours des quatre prochaines années», a affirmé M. Boisvert.

«Ce sera le plus gros transfert de l’histoire en termes de richesse dans la région et certainement au Québec.»

—  Frédérik Boisvert, PDG de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec

Il souligne toutefois que trop peu d’entreprises à Québec ont un plan de relève. «Et ça, le plan de relève, c’est le début de la réflexion pour la suite. Que tu aies 30 ou 40 ans, ton plan de relève est tout aussi valide parce que demain matin, tu peux te faire frapper par une voiture», ajoute-t-il.

Pas assez productives

M. Boisvert déplore également que les entreprises québécoises ne soient pas aussi productives que le sont celles du reste du Canada ou des États-Unis.

«On a un retrait important. Par heure travaillée au Québec, on dégage 75,88 $ en termes de plus-value. C’est de 83,68 $ pour le reste du Canada et de 106,55 $ aux États-Unis», énumère-t-il.

«Pourquoi y a-t-il des nations comme les États-Unis, l’Irlande et d’autres qui se sont démarquées au chapitre de la productivité? Parce qu’ils ont su investir tôt et rapidement dans l’automatisation, la numérisation, l’IA récemment, la formation continue aussi.»

—  Frédérik Boisvert, PDG de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec

Quant à la fiscalité, le PDG de la CCIQ réitère qu’elle pourrait être plus compétitive. Il prend comme exemple certains amortissements qui sont faits plus rapidement aux États-Unis qu’ici.

«Évidemment, je tiens aussi à souligner que la masse salariale au Québec, elle est toujours 30 % plus chère que dans le reste du Canada», dit-il. «Il y a des raisons pour ça qui sont valables, toutefois, on peut regarder, optimiser et essayer de réduire l’écart avec le reste du Canada.»

Enfin, il termine en signalant que les entrepreneurs sont lassés de l’accumulation en ce qui concerne la réglementation gouvernementale. «Pour des entreprises de cinq employés ou moins, le coût de conformité est maintenant de 33 000 $. Imaginez-vous que pour bien des PME, le 33 000 $, ils le mettraient bien ailleurs que dans un coût de conformité», conclut-il.

Lire l’article original ici.

Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

© 2025 Le Quotidien. Tous droits réservés. Réalisé par NewsBlock.
Exit mobile version