Le Boeing 787 à destination de Londres s’est écrasé sur une résidence universitaire d’une faculté de médecine dans un quartier résidentiel de la ville d’Ahmedabad, dans le nord-ouest du pays, quelques minutes après son décollage.
Des tests ADN ont été effectués pour identifier les corps, pour la plupart carbonisés et méconnaissables. D’autres victimes devraient être retrouvées lors des recherches sur le lieu de l’écrasement.
L’avion a percuté un bâtiment abritant une résidence universitaire médicale et a pris feu, tuant plusieurs étudiants, dans la ville qui est la capitale du Gujarat, l’État natal du premier ministre de l’Inde, Narendra Modi.
«Nous sommes tous bouleversés par la tragédie aérienne qui s’est produite à Ahmedabad. La perte de tant de vies humaines de manière aussi soudaine et tragique est indescriptible», a écrit M. Modi sur les réseaux sociaux après s’être rendu sur les lieux de l’écrasement.
«Nous comprenons leur douleur et savons que le vide laissé par ces disparitions se fera sentir pendant de nombreuses années.»
Modi rencontre le seul survivant
Le seul survivant de l’écrasement a rencontré M. Modi à l’hôpital public où il est soigné pour des brûlures et d’autres blessures, selon des images qui ont été diffusées à la télévision.
Viswashkumar Ramesh a reconnu à la chaîne de télévision nationale indienne qu’il n’arrivait toujours pas à croire qu’il était en vie.
Selon lui, l’avion semble s’être bloqué immédiatement après le décollage. Il a ajouté que les lumières s’étaient allumées, puis que l’avion avait accéléré, mais semblait incapable de prendre de l’altitude.
Il a raconté que le côté de l’avion où il était assis s’était écrasé sur le rez-de-chaussée d’un immeuble et qu’il avait pu s’échapper lorsque la porte s’est ouverte. Il a détaché sa ceinture de sécurité et s’est extirpé de l’avion.
«Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai réalisé que j’étais en vie», a-t-il témoigné.
L’enquête et les recherches se poursuivent
Le Bureau d’enquête de l’Inde sur les accidents aériens mène l’enquête. Des membres du National Transportation Safety Board et de la Federal Aviation Administration, deux agences américaines, devraient participer à l’enquête, tout comme des représentants de Boeing et de General Electric.
Les médecins procèdent à des tests ADN pour identifier les victimes. Pendant ce temps, les familles en deuil se sont rassemblées vendredi devant l’hôpital civil d’Ahmedabad.
Deux médecins de l’hôpital ont fait savoir que les corps de quatre étudiants en médecine tués au sol après l’écrasement avaient été remis à leurs familles. Ils ont ajouté qu’au moins 30 autres étudiants blessés étaient toujours hospitalisés et qu’au moins quatre d’entre eux étaient dans un état critique.
M. Modi a tenu une réunion avec de hauts responsables vendredi et a rencontré certaines des personnes blessées au sol lors de sa visite à l’hôpital.
C’est un Boeing 787 vieux de 12 ans qui s’est écrasé jeudi. Les avions de Boeing ont été confrontés à des problèmes de sécurité sur d’autres types d’appareils.
Selon les experts, il existe actuellement environ 1200 appareils 787 Dreamliner dans le monde et il s’agit du premier accident mortel en 16 ans d’exploitation.
Le conglomérat indien Tata Sons a racheté Air India en 2022, ramenant la compagnie aérienne nationale criblée de dettes dans le secteur privé après des décennies de contrôle gouvernemental.
Depuis le rachat, Air India a commandé des centaines de nouveaux avions, redessiné son image de marque et absorbé les petites compagnies aériennes dans lesquelles Tata détenait des participations.
Des témoins décrivent les dégâts
Les habitants des environs, qui ont été parmi les premiers à se précipiter sur le site de l’écrasement et à participer aux secours, ont décrit des dégâts d’une ampleur sans précédent.
«Au début, je ne comprenais rien, il n’y avait que de la fumée partout. Nous pouvions voir quelques petits morceaux (de l’avion) en feu», a souligné Indrajeet Singh Solanki.
M. Solanki a raconté avoir aidé les blessés et les avoir transportés à l’hôpital.
«Nous n’avions qu’un seul objectif: sauver des vies, quoi qu’il arrive», a-t-il martelé.
Cette tragédie l’a profondément bouleversé. «Je vais avoir du mal à dormir pendant les prochains jours», a-t-il admis.
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