Les victimes sont âgées de 7 à 11 ans, au moment des faits qui se déroulent à Lévis, Pont-Rouge ou Sainte-Catherine-de-la-Jacques-Cartier.
Kevin Desbiens, 27 ans, les approche presque toujours à bord de son véhicule, une camionnette blanche. Il travaille alors comme livreur.
Parfois, l’une est en route pour le camp de jour. Une autre revient de l’école à pied, une autre se dirige vers la bibliothèque de son quartier. Desbiens apostrophe aussi un groupe d’amies alors qu’elles jouent au parc. Bref, il commet les crimes dans des lieux publics.
L’accusé se montre en train de se masturber ou de tenir un pénis en plastique. Il demande plusieurs questions aux jeunes filles : «est-ce que tu aimes ça?», «j’ai quelque chose à vous montrer», est-ce que tu veux toucher?».
Pendant qu’il touche son pénis, installé dans un module de jeu, il demande à l’une des jeunes filles, âgée de 10 ans, de se toucher les fesses. Celle-ci refuse et prend la fuite.
Chaque fois, les victimes refusent d’entretenir la conversation avec Desbiens. Certaines pleurent et crient; elles se sauvent presque toutes en courant. Les jeunes filles se confient rapidement à un parent ou un autre adulte, elles se disent «traumatisées». Les autorités sont contactées aussitôt.
Sous ordonnance
Une enquête de la police de Lévis et de la Sureté du Québec permet d’associer tous les événements dénoncés à Keven Desbiens, qui se trouve en liberté sous le coup d’une ordonnance, au moment des faits.
Il venait tout juste de purger une peine pour agression sexuelle sur une mineure et ne devait pas se trouver en présence d’enfants ou troubler l’ordre public.
Vendredi, Keven Desbiens a reconnu avoir commis tous les gestes, au palais de justice de Québec. Il a comparu en direct d’un pénitencier, par visioconférence, comme il est détenu depuis son arrestation.
L’homme de 27 ans est coupable de plusieurs infractions de harcèlement, actions indécentes, exhibitionnisme, incitation à des contacts sexuels et bris d’ordonnance.
Les deux parties s’entendent pour demander une évaluation pour le déclarer délinquant à contrôler. Ce type de statut est réservé aux accusés qui présentent un risque de récidive élevé. Après leur peine de prison, ils sont alors soumis à une période de surveillance de longue durée.
D’autres infractions
Desbiens a aussi admis sa culpabilité sur des chefs de leurre. À la suite de son arrestation, son cellulaire a été saisi et analysé.
Les enquêteurs ont pu trouver de multiples discussions entretenues avec plusieurs jeunes filles sur les applications Snapchat et Instagram. Dans certains cas, il se veut insistant et demande aux adolescentes de voir des photos d’elles nues.
Ses recherches sur Internet ciblent les jeunes filles de 8 à 12 ans. Sur des sites pornographiques, il recherche du contenu avec des adolescentes de 14 ans.
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