1:29 pm - 21 octobre, 2025

La vulnérabilité environnementale des populations sénégalaises atteint un niveau préoccupant. D’après les résultats de l’Enquête nationale sur les risques environnementaux et la vulnérabilité des populations selon le genre (ENREVG), rendus publics ce lundi 20 octobre à Dakar, huit Sénégalais sur dix ont déjà été victimes ou témoins d’une catastrophe ou d’un risque environnemental. L’étude a été présentée par Abdou Diouf, directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), à l’occasion de la Journée mondiale de la statistique, célébrée cette année sous le thème : “Favoriser le changement grâce à des statistiques et des données de qualité disponibles pour tous.”
 
 
À en croire Abdou Diouf, « l’écrasante majorité de la population vit dans un environnement exposé à des risques environnementaux multiples ». L’étude a répertorié 43 types de menaces, parmi lesquelles la proximité des décharges publiques, la salinisation des terres, la sécheresse, la pollution de l’air ou encore les tempêtes de poussière. Les risques liés à la chaleur et à la poussière sont les plus fréquents, touchant respectivement six à sept Sénégalais sur dix.
 
 
Le rapport souligne que « 43 % des personnes interrogées ont bénéficié d’un système d’alerte précoce, principalement lors des vagues de chaleur et des tempêtes de sable. »Toutefois, “moins de la moitié de la population affirme ne pas être informée à temps”, a précisé le directeur général, insistant sur “la nécessité de renforcer les dispositifs d’alerte et les capacités d’adaptation communautaire”.
 
 
Les conséquences des risques environnementaux sont également lourdes, rapporte Aps. 15 % des ménages déclarent des dégâts matériels, et 26 % estiment que leurs moyens de subsistance ont été affectés. Les secteurs de la pêche, de l’agriculture et de la foresterie figurent parmi les plus vulnérables. « Les femmes, les enfants et les personnes vivant avec un handicap sont les groupes les plus exposés », a souligné Abdou Diouf, appelant à promouvoir les emplois verts et à renforcer l’éducation environnementale.
 
 
Les résultats de cette enquête, co-conçue avec des experts nationaux et internationaux, seront mis à la disposition des décideurs et chercheurs pour orienter les politiques publiques. « Dans un contexte d’ouverture des données, il devient crucial de maîtriser les nouvelles sources issues du secteur privé, comme la téléphonie mobile ou les données numériques, pour mieux éclairer les politiques publiques » a ajouté le directeur général de l’ANSD.
 
 
Abdourahmane Ndiaye, de la Direction de la planification et de la veille environnementale, estime que cette enquête « traduit la volonté du Sénégal de fonder ses politiques publiques sur des données fiables et scientifiquement établies. » Quant à la directrice régionale adjointe d’ONU Femmes, Mireille Kamitatou, elle a salué « le partenariat exemplaire entre l’ANSD et les institutions internationales », soulignant que le Sénégal « est pionnier en matière de statistiques de genre ».

Lire l’article original ici.

Premier média certifié JTI bye RSF au Senegal. PressAfrik vous livre des informations fiables et crédibles. Abonnez-vous a notre page, pour vivre l’actualité, nos émissions, nos exclusivités et enquêtes LIBERTE - PROFESSIONALISME - CRÉDIBILITÉ

© 2025 Le Quotidien. Tous droits réservés. Réalisé par NewsBlock.
Exit mobile version