Cette mesure concernera les départements de l’Ouest, de l’Artibonite et du Centre, «afin de poursuivre la lutte contre l’insécurité et de répondre à la crise agricole et alimentaire», selon un communiqué du gouvernement.
Cette région, surnommée le «grenier à riz» d’Haïti, a été la cible d’attaques ces dernières années, les gangs tuant des agriculteurs ou les forçant à abandonner leurs champs, détruisant les communautés environnantes.
Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme a constaté qu’entre octobre 2024 et fin juin 2025, plus de 1000 personnes ont été tuées, plus de 200 blessées et 620 enlevées dans les départements de l’Artibonite et du Centre ainsi que leurs environs.
Selon l’ONU, la violence des gangs a également provoqué le déplacement de plus de 239 000 personnes dans le centre d’Haïti. Fin avril, des dizaines de personnes ont traversé à pied et à la nage le plus grand fleuve du pays, tentant désespérément d’échapper aux gangs.
Vendredi, le gouvernement a nommé un nouveau directeur général par intérim pour superviser la Police nationale d’Haïti, qui collabore avec des policiers kenyans à la tête d’une mission soutenue par l’ONU pour contribuer à la lutte contre la violence des gangs.
André Jonas Vladimir Paraison remplace l’ancien directeur général de la police, Normil Rameau, critiqué pour sa lutte contre la violence perpétrée par les gangs qui contrôlent jusqu’à 90% de Port-au-Prince, la capitale haïtienne. M. Rameau avait mis en garde à plusieurs reprises contre le grave sous-financement du département.
M. Paraison était auparavant chef de la sécurité du Palais national d’Haïti et était policier en service lorsque l’ancien président Jovenel Moïse a été tué à sa résidence privée en juillet 2021.
Ces changements surviennent alors que Laurent Saint-Cyr, un riche homme d’affaires, prend la présidence du Conseil présidentiel de transition d’Haïti, chargé d’organiser des élections d’ici février 2026.
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