À huit jours de la fin de la campagne, devant plus d’un millier de partisans réunis dans sa circonscription de Nepean, M. Carney a parlé en long et en large des relations tendues entre le Canada et les États-Unis, à la suite d’imposition de tarifs commerciaux et de menaces d’annexion du pays par le président américain, Donald Trump.
«Nous avons besoin d’un mandat fort parce que, soyons honnêtes, le président Trump essaie de nous briser pour mieux nous posséder», a-t-il lancé en anglais.
«Mon mari, votre premier ministre, est imperturbable face aux types de défis face auxquels la majorité d’entre nous s’écroulerait. Il a encore de la difficulté avec certaines choses comme bien utiliser la friteuse à air chaud. Devant les grands enjeux, par contre, il est plutôt invincible», a indiqué son épouse, Diana Fox-Carney, avant qu’il se présente au podium au milieu d’une foule de partisans.
Mark Carney s’en est pris au chef du Parti conservateur, Pierre Poilievre, qu’il a accusé de s’inspirer de Donald Trump pour son programme politique et, surtout, ses tactiques électorales.
«Cette négativité ne va pas nous faire gagner une guerre tarifaire, ça ne va pas réduire le coût de l’épicerie et ça ne va pas payer votre loyer ou votre hypothèque. La négativité ne rendra pas le Canada fort. Regardez les États-Unis, ce type de politique les divise déjà et les rend plus faibles», soutient Mark Carney.
Pour convaincre les Canadiens de sa capacité à affronter le défi présenté par Donald Trump et d’autres enjeux importants comme l’inflation et les coûts du logement, le chef du PLC s’est présenté comme un homme d’action pragmatique.
M. Carney a insisté sur les actions qu’il a posé en quelques jours, après son assermentation à titre de premier ministre comme l’abolition d’une taxe carbone devenue qui causait «trop de division», l’élargissement de l’accès au régime fédéral de soins dentaires et la convocation de ses homologues provinciaux pour proposer une abolition des contraintes au commerce interprovincial.
«Je suis un pragmatique. […] Quand je vois quelque chose qui ne fonctionne pas, j’essaie de le changer, a soutenu Mark Carney. En seulement neuf jours, nous avons accompli plus que Pierre Poilievre a pu imaginer durant ces nombreuses décennies en politique.»
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