Tôt ce mardi matin, vers 4h ou 5h du matin (locales), plusieurs installations de Port-Soudan ont été touchées par des frappes de drones attribuées aux paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) : l’aéroport, tout d’abord, qui se trouve à une dizaine de kilomètres en-dehors de Port-Soudan ; une base militaire à proximité ; et un dépôt de carburant, près du port et proche du centre-ville, une zone qui est densément peuplée. Cette dernière frappe a provoqué un incendie et créé la panique.
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Pour l’instant, les autorités n’ont pas rapporté de victimes. À chaque fois, ce sont des infrastructures qui sont touchées. Sauf hier : deux hôtels dans Port-Soudan ont également été touchés. Est-ce parce qu’ils abritaient des haut-responsables ?
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L’utilisation stratégique de drones
Cela fait en tout cas trois jours consécutifs que Port-Soudan est frappé, ce qui est nouveau dans cette guerre. Cette ville portuaire se trouve à plus de 800 km de Khartoum, dans une zone contrôlée par l’armée, et donc loin des positions des paramilitaires.
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Selon des chercheurs, ces frappes indiquent plusieurs points. Tout d’abord, les paramilitaires ont désormais les moyens de frapper loin de leur position : ailleurs, depuis plusieurs semaines, ils ont de plus en plus recours à ces drones dit explosifs pour frapper en territoires contrôlés par l’armée (on parle de drones chinois, récemment acquis, dont la portée est d’environ 1 500 km).
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