Grand Prix du Canada: Jean-Philippe Paradis est confiant

L’édition 2024 avait été marquée par des problèmes d’accès et d’évacuation du site de l’île Notre-Dame, des dégâts d’eau dans les studios télé et des problèmes de communication avec la Société de transport de Montréal.

Sans dire qu’il y avait une pression supplémentaire sur les organisateurs de l’édition 2025 du GP du Canada, Paradis a admis que les membres de son équipe tenaient à bien faire paraître l’événement.

«Les gens voulaient faire la différence», a dit Paradis lors d’un entretien avec La Presse Canadienne durant le week-end.

Un plan sur trois ans

Paradis a noté qu’un plan sur trois ans a commencé à être déployé cette année. Les tentes d’hospitalité des équipes ont doublé leur superficie, et elles comptent maintenant un deuxième étage. Tout l’espace des paddocks a été repensé pour y ajouter aussi une touche canadienne.

Paradis a comme ambition de recréer l’ambiance d’un festival de rue au centre-ville de Montréal dans les paddocks pour les équipes et les invités VIP.

Les équipes ont également pu passer par le pont Victoria pour accéder au site cette année, évitant les longues files d’attente, comme en 2024 et lors des années précédentes.

Paradis espère que l’édition 2025 servira d’élan pour faire du GP du Canada l’un des plus appréciés du cirque de la F1.

«Si vous me demandez pourquoi je me lève chaque matin, c’est pour rendre cet événement incroyable, a dit Paradis. Je veux améliorer l’expérience des partisans, l’expérience du personnel. Je veux m’assurer que les gens cognent à la porte pour s’assurer que le Grand Prix du Canada ait du succès.»

Paradis et l’équipe d’Octane auront quelques semaines de moins pour tout préparer en vue de l’édition 2026 du GP du Canada.

Le calendrier 2026 de la saison de F1 a été publié la semaine dernière. L’arrêt au Canada aura lieu du 22 au 24 mai, plutôt qu’en juin, comme le veut la tradition.

Il suivra le GP de Miami, présenté trois semaines plus tôt. Cette décision est liée au désir de la F1 d’être plus logique dans ses déplacements, dans l’espoir de devenir carboneutre d’ici 2030.

Paradis ne s’attend pas à ce que ce déplacement de quelques semaines dans le calendrier affecte la vente de billets ou le désir des amateurs de se rendre à Montréal pour l’événement.

«Le mois de mai que nous avons eu cette année était peut-être un peu plus frais. Sachez que généralement, selon les historiques, il y a 1,5 à 2 degrés [Celsius] de différence», a souligné Paradis.

Interrogés à ce sujet, la plupart des pilotes ou directeurs d’équipe ont d’abord admis ne pas être très familiers avec le climat montréalais au-delà de leur semaine annuelle pour le Grand Prix.

«Pas de changements drastiques»

«Je crois que, même à ce temps-ci de l’année, les conditions météorologiques peuvent être variables, a dit le directeur de l’écurie Haas, Ayao Komatsu. Vous pouvez avoir une course sans pluie, ou il peut y avoir des averses. Je suis certain que les équipes vont s’en sortir, même si la course a lieu à un autre moment dans l’année. Je ne crois pas que cela provoquera des changements drastiques.»

Paradis a assuré que même un conflit d’horaire avec les 500 miles d’Indianapolis ne réduira pas l’afflux de touristes américains pour l’événement. Il a aussi affiché la même confiance malgré le nombre grandissant de Grands Prix de Formule 1 présentés aux États-Unis, qui est rendu à trois depuis l’ajout de celui de Las Vegas en 2023.

De plus, l’entente avec le groupe Octane pour la présentation du GP de Formule 1 est valide jusqu’en 2031.

Paradis a nié une rumeur selon laquelle la Fédération internationale de l’automobile pouvait y mettre fin dès 2029. 

Il a aussi indiqué ne pas avoir entamé de pourparlers au sujet d’une prolongation de l’entente, affirmant entre autres que plusieurs promoteurs ne signaient que des ententes «d’une ou deux années».

«Je pense que, à un moment, les choses vont venir naturellement, a-t-il dit. Et avec le succès, je suis sûr que les choses iront bien. Ce que nous voulons, c’est nous assurer que 2025 ait été un succès incroyable sur lequel nous pouvons bâtir», a ajouté Paradis.

À ce niveau, il peut dire mission accomplie.