Camirand a bouclé son tour en un temps de 1:06.377.
«Je suis vraiment content. Nous avions une bonne voiture aux essais et nous avons fait quelques ajustements par la suite pour l’améliorer. Ça a vraiment bien fonctionné. Nous signons un record de piste au passage, mais la course est dimanche et c’est 60 tours. Il faudra y aller progressivement en faisant preuve de patience pour essayer de ramener la voiture à la maison. Notre voiture est ajustée pour les longs relais. Nous serons en bonne position», a raconté un Camirand tout sourire.
Camirand a devancé les vétérans québécois Andrew Ranger (1:06.512) et Alexandre Tagliani (1:06.733). Le trio de tête est dans un mouchoir de poche avec un écart d’à peine 0,356 seconde.
Dans le cas de Ranger, cette opération le satisfaisait. Il n’est pas loin de Camirand et dans une épreuve de 60 tours pleine de rebondissements comme celle du GP3R, tout peut arriver.
«L’auto va très bien. Je suis satisfait. Nous savions après les essais que nous avions une bonne voiture. J’ai tenté ce que j’ai pu pour aller chercher un dixième supplémentaire, mais avec la deuxième place, je suis très heureux. Je pense que celui qui va avoir une bonne voiture sur le long terme pourra avoir la chance de gagner. Trois-Rivières demeure une course palpitante», a fait valoir Ranger.
Un Dumoulin satisfait, l’autre moins
Le Trifluvien Louis-Philippe Dumoulin sera également dans le coup alors qu’il a pris la 4e place avec un temps de 1:07.068.
«Je pense que moi, personnellement, j’en avais peut-être un peu plus à offrir, mais je ne pense pas que j’aurais fait le record de piste. Dans les essais, nous nous sommes concentrés pour avoir une bonne voiture pour la course sur le long terme. La chaleur va être extrême. Notre matériel devrait être bon pour nous battre sur 60 tours. J’aurais aimé faire la pôle, mais je ne crois pas qu’il y avait un 1:06.300 dans mon auto», a évoqué Dumoulin.

L’autre Dumoulin, Jean-François, s’élancera quant à lui de la 12e position en vertu de son chrono de 1:07.765. Croisé dans les paddocks après la qualification, Dumoulin n’était pas le plus heureux, mais il entend tout donner dimanche après-midi.
«Je ne suis pas satisfait. J’ai de la misère en qualifications. Je n’ai pas amélioré mes temps. C’est un peu mon histoire. En arrivant à la course, je réussis à remonter. J’ai une bonne voiture encore cette année. Elle en avait plus sous le capot. Je m’attendais à un top 8… Je suis loin un peu, mais je vais avancer. Je n’ai rien à perdre dimanche. All in. La chaleur, ça ne me stresse pas!»

Une occasion pour Camirand de reprendre la tête
Le meneur au championnat, D.J. Kennington, se retrouve quant à lui à la 9e place (1:07.607). Il aura ainsi une imposante mission à réussir s’il souhaite maintenir sa priorité de trois points au sommet du classement des pilotes (239 points) sur Camirand.
«Il faudra être intelligent. Kennington est brillant comme pilote. Il va se garder en position pour ne pas se faire trop mal. S’il devait finir 7e ou 8e et que nous pouvions gagner, je pourrais reprendre la tête du championnat, mais Kennington ne sera jamais loin. C’est un fin renard», a analysé Camirand par rapport aux perspectives de reprendre les commandes du classement des pilotes.
Parmi les autres Québécois qui seront à surveiller, Alex Guénette, vainqueur en 2022, partira à la 5e position tandis que Kevin Lacroix (6e), Raphaël Lessard (7e) et Alex Labbé (8e) suivent dans l’ordre.
La chaleur au cœur des préoccupations
Parmi les pilotes interrogés, la chaleur annoncée dimanche après-midi (le mercure ressenti avoisinera les 40°C) était au cœur des préoccupations. Ce sera dur sur la mécanique des bolides et, surtout, un défi colossal sur le plan physique.
«Il va faire chaud et c’est pour cette raison que nous faisons des efforts dans la saison hivernale pour demeurer en forme. Il y a deux semaines, nous étions au Calabogie Motorsports Park et c’était sensiblement les mêmes températures. Je sais à quoi m’attendre, mais ça demeure difficile. Quand il fait chaud, ça peut amener de petites erreurs», a expliqué Camirand.

«Ça va être très dur sur les freins et les pneus sans oublier les pilotes. Comme il y a des gars qui ne sont pas là toute la saison, ils vont vouloir bien faire. Ceux-ci vont pousser très fort. Ça va donner beaucoup d’action. Comme c’est entre les murs, s’il y a des erreurs, ça ne pardonne pas. Si les batailles sont trop féroces, ça finit dans le mur. C’est clair que les amateurs vont adorer le spectacle», a ajouté Dumoulin.
Comme la piste est entourée de murs de béton, il n’y a pas d’air sur le tracé, ce qui contribue à rendre le tout encore plus difficile, juge pour sa part Ranger.
«Il faudra être hydraté le mieux possible. Ce sera une longue course sans oublier les jaunes. L’affaire que je remarque ici, c’est qu’il n’y a pas d’air sur le circuit. C’est épuisant pour les pilotes.»
La coup d’envoi de l’épreuve de la série NASCAR Canada sera donné à compter de 13 h 20.
Outre la catégorie reine du GP3R, les légendes modifiées, la Coupe Nissan Sentra, la Super Production Challenge, les Courses vintages Québec et la Coupe du maire seront les autres séries en action dans la journée de dimanche. Cette 55e édition devrait s’achever vers 17 h 30.
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