Le mouvement Guem Sa Bopp a annoncé, ce mercredi 22 octobre 2025, avoir tenu à Dakar « des rencontres de haute portée politique » avec les députés Papa Djibril Fall, membre de la coalition Sam Sa Kaddu, et Mbaye Dione. Ces échanges, tenus respectivement les 21 et 22 octobre, ont porté sur le « scandale des 8 milliards de francs CFA destinés aux populations en détresse du département de Bakel et des zones touchées par le débordement du fleuve Sénégal », un dossier que le mouvement qualifie « d’explosif », révélant « de graves soupçons de détournement, de favoritisme et d’enrichissement illicite ».
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Selon le communiqué, Guem Sa Bopp rappelle qu’« une plainte formelle a été déposée devant le Pôle judiciaire et financier », marquant une « étape décisive dans la recherche de vérité, de transparence et de justice ». Le mouvement, appuyé par les deux parlementaires, exige « la création immédiate d’une commission d’enquête parlementaire » pour faire toute la lumière sur la gestion des fonds alloués, identifier les responsables et leurs complices, et « rétablir la confiance entre l’État et les citoyens ».
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« Cet engagement n’est pas un calcul politique, mais un acte républicain, citoyen et moral », souligne le texte, qui dit vouloir « protéger les ressources publiques, défendre les populations de Bakel et sauvegarder la crédibilité des institutions ». Guem Sa Bopp salue également « la démarche patriotique » des députés Fall et Dione, symbole selon lui « d’une opposition lucide, responsable et unie, déterminée à faire triompher la vérité sur le mensonge d’État ». Le mouvement réaffirme sa détermination à poursuivre le combat « sur tous les fronts : judiciaire, parlementaire et citoyen, jusqu’à ce que la vérité éclate et que les coupables rendent des comptes ».
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Dans le même document, Guem Sa Bopp dénonce par ailleurs la nouvelle taxe de 1 % sur les paiements en espèces dans les grandes surfaces, la qualifiant de « mesure injuste, illégale et économiquement absurde ». Pour le mouvement, « après la TVA, voilà qu’on veut taxer une transaction déjà taxée. Une taxe sur une taxe, c’est une double peine pour le peuple ». Cette décision, jugée « déconnectée de la réalité sociale », ne viserait, selon lui, « qu’à remplir les caisses de l’État au détriment des ménages ».
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Le mouvement indique qu’il « engagera des concertations avec les organisations de consommateurs », « saisira les plateformes citoyennes Nio Lank et Rappel à l’Ordre pour un front commun contre cette mesure abusive » et qu’il « constituera un collectif d’avocats » chargé de déposer dès jeudi « un recours devant la Cour suprême » afin d’obtenir l’annulation de cette taxe fondée sur le principe de la double imposition.
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Guem Sa Bopp conclut en affirmant que « toute mesure qui pèse injustement sur le citoyen trouvera son contrepied dans la mobilisation, la concertation et l’action judiciaire ». Et de rappeler : « Le peuple n’est pas une vache à lait. Guem Sa Bopp veille. Guem Sa Bopp agit. Parce que la rupture ne saurait être un slogan, mais une exigence morale. Parce que le peuple sénégalais mérite la vérité. »
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