Le train roulait «à pleine vapeur», a-t-il témoigné mercredi à la commission Gallant chargée de faire la lumière sur les problèmes liés à la modernisation des systèmes informatiques de la SAAQ.
Dès son arrivée, on lui parle du contrat de 458 millions $ conclu avec l’alliance LGS-SAP, en lui disant que sa renégociation en 2020 nécessitera que la SAAQ ajoute des sommes en 2022.
M. Marsolais ne prend pas connaissance du contrat, ni de la transaction subséquente de 2020. Il est satisfait des explications qu’on lui donne et trouve le tout «logique».
Le nouveau PDG a particulièrement confiance en son vice-président des technologies d’information, Karl Malenfant, un homme «fort intelligent» qui «connaît bien son dossier» et est parfaitement «structuré».
Devant la commission, M. Marsolais s’est défendu d’avoir été naïf. «Ce n’est pas ma naïveté qui m’a piloté là-dedans, au contraire», a-t-il déclaré, assurant avoir été «alerte» tout au long de son règne.
Le virage numérique raté de la SAAQ en février 2023 a provoqué de longues files d’attente devant les succursales. Il devrait coûter au bas mot 1,1 milliard $, selon les calculs du Vérificateur général du Québec.
Denis Marsolais a été limogé au printemps 2023 suite à la débâcle. Il est aujourd’hui président de l’Office de la protection du consommateur.
En début de témoignage mercredi, il a confié avoir accepté le poste de PDG de la SAAQ à contrecœur. «Je n’avais aucun intérêt, a-t-il avoué candidement. Je n’étais pas vraiment emballé par l’offre.»
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