12:34 pm - 20 juin, 2025

Ces manifestations ne sont pas forcément massives : quelques centaines de personnes à New York mercredi, par exemple, mais elles annoncent peut-être une contagion de la colère. Des rassemblements ont eu lieu à Chicago où le maire a appelé sa ville à résister à la politique de Donald Trump, à Washington, à Las Vegas, à Boston, à Milwaukee, à Philadelphie. À Spokane, dans l’État de Washington, au nord-ouest du pays, la situation était assez tendue pour que la maire décrète, comme à Los Angeles, un couvre-feu de 21h30 à 05h00 du matin.
 
Tensions également à Seattle, la plus grande ville de l’État. Au Texas, le gouverneur républicain Greg Abbott a, lui, pris les devants en faisant appel à la Garde nationale. Il veut éviter les débordements dans la ville de San Antonio, au sud de l’État.
 
Clairement, Donald Trump et ses partisans jouent la carte de la fermeté. Mais le déploiement de la Garde nationale a un coût. À Los Angeles, il est estimé à 134 millions de dollars. Se pose aussi la question du soutien à la méthode de Donald Trump. Et la société américaine, comme souvent, semble divisée. D’après un sondage du Washington Post, 44% des Américains s’opposent à l’envoi de la Garde nationale, 41% approuvent sa décision.
 
Les familles d’immigrés vivent dans la peur
Toujours est-il qu’en Californie, les familles immigrées vivent dans la peur des raids de la police de l’immigration. Mardi devait être un jour de fête pour Blanca et sa famille. Son fils célébrait sa remise de diplôme. Mais des rumeurs ont circulé sur la présence d’agents de l’immigration, près des écoles des quartiers latinos. Et sur la route de la cérémonie, elle a croisé un véhicule de l’ICE, la police de l’immigration. Elle a tout de suite appelé son mari, sans-papiers.
 
« Là, j’ai paniqué. Je n’arrivais même pas à retrouver les tickets de la cérémonie dans mon sac. Le principal avait aussi pris la décision de laisser les parents attendre à l’intérieur pour que l’immigration n’ait pas une chance de les approcher, eux et les invités », raconte la mère de famille.
 
Son mari, ouvrier dans le bâtiment, n’est pas allé travailler cette semaine. « Il a peur. Il m’a dit qu’à moins d’être obligé de sortir, il préfère rester à la maison. »
 
Près de 300 personnes interpellées depuis vendredi
Les parents de Sarai non plus ne sortent pas de chez eux. « Mes parents n’ont pas de papiers, mais ils travaillent dur et ils paient des impôts. Ça fait trente ans qu’ils vivent ici », explique-t-elle. La jeune femme de 22 ans, citoyenne américaine, a rejoint les manifestations du centre-ville. Elle a emmené sa petite-sœur, en restant à l’écart de la foule.
 
Toutes les deux portent une pancarte écrite en espagnol : « Pour ma maman, pour mon papa, pour nos familles. » « On espère surtout faire prendre conscience du problème. Les choses ne vont peut-être pas changer tout de suite, mais c’est le début de quelque chose, nos voix comptent. Je me dis que notre présence à toutes les deux peut faire changer les gens d’avis. »
 
Depuis vendredi, au moins 300 personnes ont été interpellées par ICE dans le sud de la Californie.

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