«Pour moi, la campagne c’est le terrain. Les sondages, je m’en fous», a tranché lundi matin le candidat à la mairie, en marge d’une annonce en mobilité dans le district de Vanier-Duberger.
Sam Hamad réagissait au plus récent coup de sonde Segma—Radio-Canada—Le Soleil paru le matin même, qui le place désormais troisième dans les intentions de vote en vue du scrutin du 2 novembre.
Derrière le chef de Respect citoyens, Stéphane Lachance, et le maire sortant, Bruno Marchand, le chef de Leadership Québec s’attire désormais la faveur de quelque 14 % de l’électorat.
Un nouveau recul pour le clan Hamad, qui avait pourtant commencé la course au coude-à-coude avec le maire Marchand, au printemps dernier.
Rien, toutefois, pour ébranler l’équipe de l’ex-ministre libéral.
«Ce n’est pas la première fois que je vois des sondages. J’ai connu ça pendant cinq élections. Ce qui est important pour nous, c’est qu’on continue à faire nos annonces, à faire notre travail, à faire le porte-à-porte», assure M. Hamad, rapportant des signaux encourageants sur le terrain.
L’ancien ténor des gouvernements Charest et Couillard se souvient avoir déjà traîné de l’arrière lors de différentes élections provinciales, pour finalement l’emporter dans sa circonscription de Louis-Hébert.
«Je suis confiant.»
— Sam Hamad, chef de Leadership Québec et candidat à la mairie
«Je suis habitué. Ça ne compte pas, a-t-il rejeté. On va continuer à travailler très fort. Le vrai sondage, c’est le 2 novembre».
Deux semaines déterminantes
À moins de deux semaines du vote, il se montre convaincu de pouvoir revenir dans la course, même à 26 points de retard derrière le maire sortant, qui cumule 40 % d’intentions de vote en sa faveur.
«Les deux dernières semaines dans une élection, c’est là que ça se passe.»
— Sam Hamad, chef de Leadership Québec et candidat à la mairie
Après s’être retrouvé sous le feu des projecteurs pour son alliance avortée et des allégations de négociations illégales avec le parti Respect citoyens, Sam Hamad estime n’avoir «pas souffert» de la saga.
Il regrette au passage la «saleté» de la campagne électorale jusqu’ici. « Je n’aurais jamais pensé qu’on irait aussi bas que ça.»
N’empêche, il considère qu’«il n’y a rien de fini aujourd’hui», alors que certains électeurs commencent tout juste à s’intéresser à la campagne en cours, selon lui.
«Notre défi, c’est que les citoyens nous entendent», insiste-t-il, reprochant au passage une couverture médiatique qui «pourrait être meilleure».
«Dernière chance pour arrêter le tramway»
Parmi ces idées qu’il veut faire entendre parmi un lot d’annonces qu’il dit à venir, Sam Hamad se présente comme le chef de «la seule équipe qui va réussir à arrêter le tramway».
«Si on veut arrêter le tramway, le 2 novembre, c’est la dernière chance pour les citoyens de Québec. Ça prend une équipe d’expérience, ça prend une solution et qu’on soit capable de le faire», défend-il, brandissant son projet de SRB+ comme alternative.
D’après M. Hamad, la «volonté de changement» et le taux d’insatisfaction «élevé» à l’égard de l’administration Marchand finira par jouer en sa faveur.
«Les gens veulent du changement, c’est clair, note-t-il. On n’a jamais eu ça à la ville de Québec depuis longtemps. Les gens regardent qui est capable de faire le changement. On a la meilleure équipe, le meilleur programme.»
Lire l’article original ici.