11:25 am - 20 juin, 2025

Le projet de loi 89, une menace pour l’ensemble des travailleuses et travailleurs

Rappelons que la grande majorité des négociations (95%) se règlent sans conflit de travail. Mais il y a des situations où la grève devient la seule avenue possible pour faire entendre raison à l’employeur. Le projet de loi 89, déposé en février dernier par le ministre du Travail, Jean Boulet, vient briser l’équilibre qui existe au Québec en matière de relations de travail. En effet, son adoption par l’Assemblée nationale donnerait le champ libre au gouvernement pour mettre fin aux conflits de travail et imposer des services minimums dans plusieurs secteurs qui n’étaient pas déjà concernés par le maintien des services essentiels.

Pire encore, si son projet de loi devait être adopté, il viendrait réduire considérablement les effets d’une grève en minant le rapport de force des travailleuses et des travailleurs québécois, les privant ainsi de leur droit de lutter pour de meilleures conditions de travail.

« Le droit de négocier et de faire la grève est inscrit dans la Charte canadienne des droits et libertés. Brimer ce droit, c’est porter atteinte à la dignité du travail, à la dignité humaine. »

—  Caroline Senneville, présidente de la CSN

« C’est vrai, les grèves comportent des inconvénients pour la population, mais elles sont aussi nécessaires pour améliorer le sort des travailleuses et des travailleurs, syndiqué-es ou non. Au moment où notre économie est menacée plus que jamais par une guerre tarifaire insensée, l’heure devrait être à l’unité des forces vives de notre société, plutôt qu’à la confrontation. C’est pourquoi il est impératif que le ministre Boulet retire son projet de loi », poursuit Mme Senneville.

Privatisation en santé, une mauvaise solution

Les gouvernements se succèdent, leurs réformes en santé aussi, mais le réseau de la santé et des services sociaux ne s’en trouve jamais amélioré. Le recours aux agences privées, d’abord présenté comme une solution temporaire à des besoins ponctuels dans quelques régions, a colonisé le système petit à petit. Finalement, c’est devenu la panacée. Or, la place prépondérante du privé en santé ne règle pas les problèmes, bien au contraire. En gros, le privé vampirise le financement et les ressources du public. Et comme le modèle d’affaires des cliniques privées implique une marge de profits, les services fournis coûtent inévitablement plus cher aux contribuables.

« Les patients ne le voient pas directement, parce que les actes médicaux sont couverts par la RAMQ, mais en fin de compte, ils paient les profits des cliniques privées chaque année à travers leurs impôts », rappelle Caroline Senneville.

Pour en apprendre plus sur le projet de loi 89, sur la campagne Vraiment Public et sur les autres luttes menées par la centrale, visitez : csn.qc.ca

Lire l’article original ici.

Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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