«Gardez vos portes verrouillées et vos véhicules sécurisés, pouvait-on lire sur l’alerte. Les forces de l’ordre se rendront aux domiciles du secteur pour demander la perquisition des propriétés.»
Cette tuerie survient alors que des dirigeants politiques de tout le pays sont attaqués, harcelés et intimidés, dans un contexte de profondes divisions politiques. Les législateurs se sont dits perturbés par les attaques, tandis que les habitants de Minneapolis-Saint Paul étaient en deuil.
Des fleurs aux couleurs vives et de petits drapeaux américains ont été déposés dimanche sur la pierre marbrée grise du Capitole de l’État du Minnesota, accompagnés d’une photo des Hortman.Â
Les Hoffman se remettaient d’une opération, selon leur neveu, Mat Ollig.
«C’est un long chemin vers la guérison», a-t-il partagé dimanche.
Aucun détail sur le mobile
Les autorités n’ont pas encore fourni de détails sur le mobile.
Une liste d’environ 70 noms figurait dans des écrits retrouvés dans le faux véhicule de police abandonné sur les lieux du crime, ont indiqué les autorités. Dans ces documents, les noms d’éminents législateurs de l’État et du gouvernement fédéral, de responsables communautaires et de défenseurs du droit à l’avortement étaient listés, de même que des informations sur les établissements de santé, selon les autorités.
Un responsable du Minnesota a déclaré à l’AP que des législateurs qui s’étaient exprimés ouvertement en faveur du droit à l’avortement figuraient sur la liste. Le responsable a requis l’anonymat, l’enquête étant en cours.
Ces attaques ont donné lieu à des avertissements adressés à d’autres élus de l’État et à l’annulation des manifestations «No Kings» prévues contre le président Donald Trump. Certaines ont néanmoins eu lieu, notamment une qui a rassemblé des dizaines de milliers de personnes au Capitole de l’État à Saint-Paul. Les autorités ont déclaré que le suspect avait des tracts «No Kings» dans sa voiture.
Les forces de l’ordre ont retrouvé plusieurs armes à feu de type AK dans le véhicule du suspect, qui serait toujours armé d’un pistolet, a confirmé à l’AP une personne proche du dossier. Cette personne n’a pas pu s’exprimer publiquement sur les détails de l’enquête et a requis l’anonymat.
Boelter est un ancien fonctionnaire politique qui a siégé au même conseil de développement de la main-d’œuvre de l’État que M. Hoffman, selon les archives, bien qu’il ne soit pas clair s’ils se connaissaient bien.
Vers 6 heures du matin samedi, il a envoyé un SMS à ses amis pour s’excuser de ses actes, sans toutefois préciser ce qu’il avait fait.
«Je vais être absent un moment. Je serai peut-être mort sous peu, alors je voulais juste vous dire que je vous aime tous les deux et que j’aurais préféré que les choses ne se passent pas ainsi. (…) Je suis désolé pour tous les ennuis que cela a causés», a-t-il écrit dans des messages consultés par l’AP.
Cet attentat est le dernier d’une série d’attaques contre des législateurs de tous partis.
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