La ministre de l’Emploi, Kateri Champagne Jourdain, a présenté la Stratégie d’insertion socioprofessionnelle des Premières Nations et des Inuit, en conférence de presse, mercredi.
Accompagné d’une enveloppe de 10 millions de dollars, le plan du gouvernement caquiste promet de faciliter l’accès au marché du travail pour les personnes autochtones en outillant les employeurs sur les réalités des Premières Nations et des Inuit.
«Il faut accroître l’accessibilité aux services d’emploi et mieux outiller les employeurs pour tenir encore davantage compte des réalités qui sont vécues sur le terrain», a déclaré Mme Champagne Jourdain en présence du ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière, du président du Comité consultatif des Premières Nations et des Inuit relatif au marché du travail, Richard Jalbert, et du Chef responsable du développement économique de la Nation wendat, Yves Sioui.
La stratégie, qualifiée «d’ambitieuse» par la ministre, s’ajoute aux 35 millions de dollars investis annuellement par le gouvernement Legault dans les initiatives d’emploi autochtone.
À terme, le plan présenté pourrait contribuer à augmenter de 50 % la participation au programme d’aide à l’emploi des Premières Nations, espère la ministre.
«On ne prend pas simplement un individu et on essaie de l’intégrer sur le marché du travail. On le prend avec son bagage, sa manière de faire. On tient compte de la manière d’apprendre des Premières Nations», se réjouit-elle.
«Selon les besoins concrets»
Les fonds investis se traduiront par la mise sur pied de projets «dans toutes régions du Québec selon les besoins concrets des communautés locales», détaille Mme Champagne Jourdain.
«On a des besoins. On sait que 50 % des membres des Premières Nations et des Inuit ont moins de 35 ans. C’est une main-d’œuvre qui est présente partout sur le territoire», a ajouté le ministre responsable des Relations avec les Premières Nations et les Inuit, Ian Lafrenière.
Des enquêtes plus ciblées sur les réalités du marché de l’emploi autochtone devraient également découler de cet investissement.
«Aujourd’hui, c’est un exemple concret de sécurisation culturelle. […] Au lieu de demander aux gens de s’adapter aux services, c’est le système qui s’adapte à eux», félicite M. Lafrenière.
Une approche régionale
Le déploiement de la Stratégie d’insertion socioprofessionnelle des Premières Nations et des Inuit se fera en collaboration étroite avec les partenaires autochtones, a tenu à réitérer la ministre.
«La concertation est au centre de cette stratégie. On veut nécessairement que les directions régionales travaillent avec les gens sur le terrain et les communautés pour identifier les projets porteurs, a-t-elle noté. C’est comme ça qu’on va arriver à de meilleurs résultats.»
Lire l’article original ici.
