Le député Djimo Souaré, vice-président du groupe parlementaire Takku Wallu, a pris position sur l’actualité nationale, qualifiant la polémique sur la dette cachée comme un « simple différend comptable » et accusant le pouvoir d’instrumentaliser le principe de reddition des comptes à des fins purement politiciennes. Invité de l’émission « En Vérité » sur la RSI, Djimo Souaré, également ancien coordonnateur du PRODAC, a vivement critiqué ce qu’il perçoit comme une « perte de temps regrettable » autour de la prétendue dette cachée.
Le parlementaire de l’APR (Alliance pour la République) a été catégorique sur la position du Fonds Monétaire International (FMI). « Le FMI n’a nullement confirmé ces allégations. Il s’agit, en réalité, d’un simple différend d’ordre comptable, que certains acteurs au pouvoir s’évertuent à ériger en crise économique nationale », a-t-il affirmé. Selon lui, l’affaire est avant tout une « instrumentalisation politique » plutôt qu’une réelle préoccupation financière.
Interrogé sur l’augmentation significative du budget de la Présidence de la République, notamment le triplement des transferts courants (passés de 70 à plus de 200 milliards de francs CFA), M. Souaré a exigé des éclaircissements de la part de l’Exécutif. « L’exécutif doit s’expliquer avec rigueur. Les structures logées à la Présidence ont l’obligation de justifier leurs dépenses au quotidien. Il en va de la transparence budgétaire et du respect dû aux contribuables sénégalais », a-t-il soutenu.
Concernant le principe de la reddition des comptes, l’ancien responsable du PRODAC a dénoncé un détournement de ce mécanisme de transparence. « Ce mécanisme, censé incarner la transparence, est désormais détourné à des fins politiciennes. Il est utilisé comme un levier pour affaiblir l’opposition », a-t-il tranché. Le député accuse le pouvoir de tenter de faire croire à l’opinion que les difficultés actuelles sont l’héritage exclusif du régime précédent, « sans qu’aucune preuve tangible n’ait été rendue publique ».
Évoquant son propre bilan à la tête du Programme des Domaines Agricoles Communautaires (PRODAC), Djimo Souaré a rappelé les « progrès réalisés » en 18 mois pour le développement agricole, insistant sur le rôle stratégique du programme pour l’autonomisation des jeunes.
Abordant la nouvelle politique de décentralisation et la création des huit pôles de développement, le député a salué l’initiative tout en insistant sur la nécessité de « transparence absolue » de la part du ministère en charge des Collectivités territoriales.
Enfin, sur les réformes au sein de l’Assemblée nationale, il a souligné que toute volonté de rupture doit s’accompagner d’un « véritable souci d’amélioration », mettant en garde contre le risque de tomber dans les « travers du populisme ou de l’outrance ».
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