Le gouvernement du Québec a récemment révisé ses échéanciers et ses budgets dans le cadre des travaux permettant l’élargissement de l’autoroute 20 entre la route du Président-Kennedy et l’accès au pont Pierre-Laporte.
D’abord estimée à 70,3 millions, la facture pour l’ajout d’une troisième voie sur l’autoroute 20 est maintenant évaluée à 101,3 millions.
Les automobilistes de la région devront également attendre jusqu’en 2031 avant d’emprunter le tronçon d’autoroute complété, alors que l’échéancier a également été revu et repoussé de trois ans.
En conférence de presse pour annoncer les investissements routiers, ferroviaires et aéroportuaires prévus en Chaudière-Appalaches pour les années à venir, Geneviève Guilbault a précisé qu’il «n’est pas rare» de réviser les échéanciers de tels chantiers.
«Dans l’ensemble des projets, il y a régulièrement des révisions qui sont faites. Que ce soit par rapport à la réalité des appels d’offres ou de la planification des travaux […] ce n’est pas rare qu’il y ait des échéanciers qui sont revus pour les projets, a-t-elle déclaré. En l’occurrence, dans ce projet-là, l’important c’est que le projet existe toujours.»
La vice-première ministre du Québec a tout de même indiqué que «des provisions pour risque» sont prévues à même les budgets présentés. «Dans les évaluations de coûts qu’on fait, on en tient déjà compte.»
«L’élargissement de [l’autoroute] 20 dans les deux sens, c’est un projet qu’on avait promis et qu’on va réaliser, ajoute-t-elle. Il y a eu une extension de l’échéancier pour le tronçon ouest, mais le projet va se faire.»
D’autres grands chantiers prolongés
L’échéancier du chantier de l’autoroute 20 n’est pas le seul, dans la grande région de Chaudière-Appalaches, à être révisé à la hausse.
Le prolongement de l’autoroute 73 et la réfection du chemin de fer Québec Central connaissent également des reports.
Alors qu’une mise en service du chemin de fer Québec Central était initialement prévue pour décembre 2025, la réalisation de certains tronçons devra attendre. Entre Scott et Tring-Jonction, les travaux devraient se conclure en 2026. Une date reste à confirmer pour la section assurant le transport jusqu’à Thetford Mines.
«Ça arrive que certains délais [surviennent], que ce soit à cause du prix de certains appels d’offres, du délai dans certains travaux. Ce sont des chantiers qui sont complexes», a voulu préciser Geneviève Guilbault, de passage à Saint-Michel-de-Bellechasse.
En Beauce, le projet de prolongement de l’autoroute 73 continue de faire face à des mouvements de contestation.
Présenté en juin 2023, le tracé proposé par la CAQ soulève des critiques dans la région. «On travaille sur un nouveau tracé», a assuré le député de Beauce-Sud, Samuel Poulin. Il indique que le projet sera «plus long», mais n’est pas pour autant abandonné.
813,4 millions
Réunis dans un bâtiment du ministère des Transports à Saint-Michel-de-Bellechasse, lundi, la ministre des Transports et de la Mobilité durable et les députés caquistes de Chaudière-Appalaches ont présenté les investissements routiers, ferroviaires et aéroportuaires prévus dans la région pour les prochaines années.

Le gouvernement caquiste investit 813,4 millions en Chaudière-Appalaches entre 2025 et 2027. Issus d’une enveloppe globale, pour l’ensemble de la province, de 7,9 milliards, les investissements annoncés permettront la réalisation de plus de 300 projets routiers, ferroviaires et aéroportuaires.
Les sommes investies sont notamment dédiées à l’élargissement de l’autoroute 20, la réfection du chemin de fer Québec Central et la reconstruction de nombreuses routes.
La majeure partie des fonds ira vers la complétion du projet ferroviaire Québec Central, alors que quelque 475 millions lui sont destinés.
La reconstruction des routes 275, à Saint-Prosper, 112, à Tring-Jonction, et 216, à Saint-Elzéar, figure également dans les plans du gouvernement caquiste.
EN CHIFFRES
Les sommes investies en Chaudière-Appalaches sont réparties à travers plusieurs projets.
- 154,5 millions pour améliorer l’état des chaussées
- 119,6 millions pour améliorer l’état des structures
- 49,5 millions pour rendre le réseau sécuritaire et donner suite à des recommandations du Bureau du coroner
- 475 millions pour mener à terme un projet ferroviaire
- 2,4 millions pour concrétiser des projets aéroportuaires
- 12,2 millions pour assurer le maintien en bon état de structures et de ponceaux situés sur des emprises ferroviaires abandonnées.
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