Malgré la défaite du Canada en cinq manches face à l’Argentine (22-25, 25-21, 25-14, 22-25, 8-15), le hockey n’est plus maître au Centre Vidéotron.
Du moins pour les prochains jours. Plusieurs spectateurs n’ont pas hésité à faire de la route pour vivre ce grand événement sportif.
C’est le cas des deux amis Andrew Boivin et Jean-Nicolas Boileau qui ont quitté Jonquière pour cinq jours afin d’encourager l’équipe nationale masculine du Canada à la Ligue des nations de volleyball (VNL).
«C’est une compétition que je regarde depuis trois ans et je trouvais ça malade de pouvoir y assister en personne», lance Andrew, chapeau de cowboy rouge sur la tête, drapeau du Canada sur les épaules et feuille d’érable dessiné au visage.
Le jeune homme de 18 ans déguisé en «Capitaine Canada» ajoute qu’il «ne manquera aucun match» de la compétition. «J’ai profité de l’occasion que ça soit proche de chez moi, explique-t-il. Cinq jours, cinq billets», dit-il fièrement.
Jean-Nicolas et Andrew sont des exemples de la popularité grandissante du sport au pays. Tous les deux sont des joueurs de volleyball collégial à Jonquière, un sport qu’il pratique depuis seulement quelques années.
Leur passion est cependant indéniable. En plus de regarder et de jouer au volleyball, Andrew est entraîneur pour l’équipe d’une école secondaire.
«Il y a de plus en plus d’équipes dans les écoles secondaires. C’est vraiment plus le fun dans les tournois, l’ambiance est là», explique le jeune entraîneur.
En tant que joueur, le cégépien ne boude pas non plus son plaisir
«Le volleyball, ça me permet de pousser mes limites et jouer en équipe comme ça, célébrer chaque point un après l’autre, c’est vraiment une belle expérience.»
— Andrew Boivin, joueur collégial de volleyball
L’Argentine représentée dans les gradins
Il n’y a pas que les amateurs canadiens qui ont parcouru plusieurs kilomètres pour assister à cette compétition. Originaire d’Argentine, Matias Langer a fait la route depuis New York avec ses deux filles pour venir encourager les joueurs argentins.
«Nous suivons l’Argentine partout. Nous sommes allés à la VNL l’an dernier à Ottawa afin d’encourager notre équipe et nous voulions le faire à nouveau cette année», explique le père de famille.

Depuis que ses filles ont commencé à pratiquer le sport il y a quatre ans, Matias Langer et sa famille raffolent du volleyball.
«Nous sommes passionnés de volleyball et de l’Argentine alors c’est une combinaison parfaite. Dans ce sport, chaque point compte, c’est vraiment plaisant», affirme-t-il entre deux jeux.
L’Argentin qui habite à New York depuis 20 ans n’a pas été déçu du résultat final, lui qui était convaincu que son équipe allait l’emporter dès le premier service du match.
Une fin de match décevante
L’équipe canadienne n’a pas su profiter des encouragements de la foule pour tirer son épingle du jeu. Malgré une avance de deux manches à une au quatrième set, les joueurs canadiens ont semblé manquer d’énergie face à une équipe argentine plus expérimentée.
L’entraîneur de l’équipe canadienne Dan Lewis se disait tout de même satisfait de la performance de ses joueurs.
Il a tenu à souligner le bon travail de sa troupe dont le passeur Max Elgert et l’attaquant Xander Ketrzynski, le meilleur pointeur du match pour le Canada avec 22 attaques marquantes au total.

Selon Lewis, l’énergie des spectateurs a permis à son équipe de rester dans le match jusqu’à la toute fin.
Le «Capitaine Canada» Andrew Boivin a même tenté par lui-même de motiver les joueurs canadiens lors de la cinquième et ultime manche lorsque l’animatrice de foule lui a tendu le micro.
Les nombreux «Go Canada Go» n’ont toutefois pas réussi à changer l’allure du match.
Le Canada disputera son troisième match samedi soir contre la France, championne olympique en titre.
Le duel s’annonce historique puisque les 11 000 billets déjà vendus viendront fracasser le record pour la plus grande foule d’un match de la VNL au Canada.
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