10:38 pm - 20 juin, 2025

Parmi ces frappes, une attaque menée mardi soir contre une école abritant des centaines de Palestiniens déplacés a fait 27 morts, dont neuf femmes et trois enfants, selon des responsables de l’hôpital Al-Aqsa. C’est la cinquième fois depuis le début de la guerre que cette école située dans le centre de Gaza est touchée.

Une frappe qui a touché une autre école transformée en refuge dans la ville de Gaza a tué 16 personnes, selon des responsables de l’hôpital Al-Ahli, tandis que des frappes sur des cibles dans d’autres zones ont fait au moins 16 autres victimes.

L’armée israélienne n’a fait aucun commentaire dans l’immédiat sur ces frappes. Israël accuse le Hamas d’être responsable du bilan humain, car il opère à partir d’infrastructures civiles, notamment des écoles.

Ces nouvelles effusions de sang surviennent quelques jours après qu’Israël a approuvé un plan visant à intensifier ses opérations dans l’enclave palestinienne.

Ce plan comprendrait la prise de Gaza, le maintien des territoires capturés, le déplacement forcé des Palestiniens vers le sud de Gaza et la prise de contrôle de la distribution de l’aide humanitaire.

Israël mobilise des dizaines de milliers de soldats de réserve pour mener à bien ce plan. Le pays affirme que ce plan sera mis en œuvre progressivement et qu’il ne sera pas appliqué avant la fin de la visite du président américain Donald Trump dans la région, prévue à la fin du mois.

Toute escalade des combats risquerait d’alourdir le bilan des victimes. Et, comme Israël contrôle déjà environ 50 % de Gaza, le renforcement de son emprise sur le territoire, pour une durée indéterminée, pourrait ouvrir la voie à une occupation militaire.

Trump sème la confusion

La guerre a éclaté lorsque des militants du Hamas ont attaqué le sud d’Israël, tuant 1200 personnes et prenant environ 250 otages. L’offensive israélienne a fait plus de 52 000 morts à Gaza, dont de nombreuses femmes et enfants, selon les autorités sanitaires palestiniennes. Ces dernières ne font pas de distinction entre combattants et civils dans leur décompte.

Mardi, le président Trump a stupéfié de nombreux Israéliens en déclarant que seuls 21 des 59 otages toujours à Gaza étaient encore en vie. Israël maintient que ce chiffre est de 24, bien qu’un responsable israélien ait reconnu qu’il y avait «de sérieuses inquiétudes» pour la vie de trois captifs.

Ce responsable, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat afin de pouvoir évoquer des détails sensibles liés à la guerre, a déclaré que les familles des otages avaient été informées de ces développements.

Le Forum des familles des otages et des disparus, un groupe représentant les familles des captifs, a exigé du gouvernement israélien que «toute nouvelle information qui nous est cachée nous soit communiquée immédiatement».

Il a également appelé le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à mettre fin à la guerre à Gaza jusqu’à ce que tous les otages soient libérés.

Dévastation

Depuis qu’Israël a mis fin au cessez-le-feu avec le Hamas, à la mi-mars, son armée a lancé des frappes violentes sur Gaza qui ont fait des centaines de morts et lui ont permis de s’emparer de vastes territoires.

Avant la fin de la trêve, Israël a suspendu toute aide humanitaire dans le territoire, y compris la nourriture, le carburant et l’eau, déclenchant ce qui est considéré comme la pire crise humanitaire en 19 mois de guerre.

Les principaux médiateurs, le Qatar et l’Égypte, ont assuré mercredi que les efforts de médiation se poursuivaient «de manière constante».

Cependant, Israël et le Hamas restent très divisés sur la manière dont ils envisagent la fin de la guerre.

Israël affirme qu’il ne mettra pas fin à la guerre tant que les capacités gouvernementales et militaires du Hamas n’auront pas été démantelées, ce qu’il n’a pas réussi à faire en 19 mois de guerre. Le Hamas se dit prêt à libérer tous les otages en échange de la fin de la guerre et d’une trêve à long terme avec Israël.

Accord avec les Houthis

Dans le contexte des plans visant à intensifier la campagne à Gaza, les combats se sont également intensifiés entre Israël et les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, au Yémen.

Les Houthis ont tiré un missile balistique en début de semaine qui a atterri sur le tarmac du principal aéroport international d’Israël. Israël a riposté par une série de frappes aériennes pendant deux jours, visant notamment l’aéroport de la capitale yéménite, Sanaa.

Depuis le début de la guerre, les Houthis frappent Israël et des cibles situées sur une importante route maritime de la mer Rouge, en solidarité avec les Palestiniens.

Mardi, Donald Trump a annoncé que les États-Unis mettraient fin à leur campagne de près de deux mois contre les Houthis au Yémen, après que le groupe rebelle a accepté de ne pas prendre pour cible les navires américains.

Israël ne semble pas couvert par l’accord entre les États-Unis et les Houthis.

Le responsable israélien a précisé que cet accord était une surprise pour Israël et qu’il était préoccupé par ses implications pour la poursuite des hostilités.

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Le Soleil est un quotidien francophone de Québec. Fondé le 28 décembre 1896, il est publié en format compact depuis avril 2006.

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