L’accusé de 29 ans, qui a fréquenté l’Université Laval et fait partie du club d’athlétisme, devait entamer son procès, lundi, au palais de justice de Québec.
Il a plutôt choisi de reconnaître les faits reprochés et plaider coupable.
On lui reproche six chefs d’accusation. L’homme s’est introduit dans au moins deux appartements, en pleine nuit, pour y faire trois victimes d’acte sexuel et y commettre des vols.
À plusieurs dates, les caméras de surveillance des immeubles à logement captent l’accusé dans les couloirs, qui essaient plusieurs portes d’appartement jusqu’à ce que l’une d’elles soit déverrouillée.
Trois victimes
Pour chaque infraction, le modus operandi de l’accusé est le même.
Il se glisse dans le lit des étudiantes, qui dorment, et commence à les toucher. L’une d’elles s’est réveillée lorsqu’elle a senti qu’on lui flattait la cuisse, une autre a senti une main sur sa hanche.
Au réveil des jeunes femmes, Ahouansou prétend s’appeler Simon. Il dit avoir rencontré la jeune femme au bar, pendant la soirée, et que celle-ci l’a invité à venir dormir chez elle.
Chaque fois, c’est faux. Lorsque la jeune femme ne croit pas un mot de son histoire, Ahouansou s’enfuit en courant.
Le 11 février 2023, il s’est introduit dans un logement de la rue de la place Philippe. Il s’est installé «en cuillère» avec l’une des colocataires. Il l’a appelée par un nom qui n’est pas le sien, alors la jeune femme a cru à une erreur d’appartement d’un homme en état d’ébriété. Il a rapidement quitté les lieux.
Mais un mois plus tard, en mars 2023, la cible de Yannis Ahouansou habite dans le même appartement, mais est une colocataire différente. L’accusé l’a longtemps touchée, en l’embrassant autour du visage.
Il avait fait le même stratagème un peu plus tôt, dans un autre immeuble situé à 160 mètres.
Cellulaire oublié
À sa deuxième visite dans l’appartement de la rue de la place Philippe, Yannis Ahouansou oublie son cellulaire dans le lit de sa victime.
Quelques minutes après avoir quitté les lieux, il revient sur place pour récupérer son téléphone. Mais les colocataires ont déjà appelé la police, en plus de prendre en note sa plaque d’immatriculation.
Devant les policiers, il invente une autre histoire: il dit avoir eu un appel de son ami pour récupérer son cellulaire à cette adresse. Mais les jeunes femmes présentes sur les lieux le reconnaissent très bien.
L’homme de 29 ans est donc arrêté puis accusé le lendemain. Il a pu retrouver sa liberté pendant les procédures judiciaires, mais n’avait pas le droit de se trouver sur le territoire de Québec.
L’accusé devra rencontrer un agent de probation afin de préparer un rapport sexologique, pour éclairer le tribunal sur la juste peine à lui imposer.
Son dossier reviendra devant le juge Jean Asselin au mois de novembre. La poursuite est menée par Me Anne-Frédérique Coulombe, alors que Me Alexandre Langlois représente la défense.
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