Q. Au Nunavik, 14 coopératives sont membres d’une organisation qui a pour mission d’assurer leur croissance. Quel nom porte cette organisation?
A. Le Regroupement des coops du Nord-du-Québec
B. L’Association des coopératives du Nunavik
C. La Fédération des coopératives du Nouveau-Québec
D. Le Mouvement coopératif inuit
R. C. La Fédération des coopératives du Nouveau-Québec (FCNQ) – ou Ilagiisaq-FCNQ –appartient à un groupe de 14 coops actives dans autant de communautés inuites situées le long des côtes des baies d’Hudson et d’Ungava. Créée en 1967 – huit ans après la fondation de la première coopérative à Kangiqsualujjuaq –, la FCNQ visait à procurer au mouvement coop alors en pleine expansion les pouvoirs et services nécessaires pour atteindre son but : Atautsikut/Ensemble, soit de travailler pour l’essor collectif sans que personne ne soit oublié.
Q. Dans laquelle des activités suivantes la FCNQ n’est-elle pas engagée?
A. L’approvisionnement des magasins
B. La santé
C. La construction
D. Le tourisme

R. B. La santé représente l’un des rares domaines dans lequel la FCNQ ne joue pas un rôle direct. L’organisation soutient ses coops membres notamment par l’approvisionnement des magasins en biens et denrées alimentaires de toutes sortes, par des services de formation, de gestion et d’entretien mécanique. La FCNQ est active dans divers secteurs de l’économie tels la commercialisation de l’art inuit, l’énergie, le transport et les télécommunications. Les coops et leur fédération ont vu le jour en vue de favoriser le développement du peuple inuit et on réalise aujourd’hui que la qualité de vie des différentes communautés s’est améliorée.
Q. Quel pourcentage de la population est membre de la coopérative de son village?
A. 100 %
B. 85 %
C. 65 %
D. 50 %
R. A. Les résidents des 14 communautés du Nunavik sont tous membres de la coopérative de leur village. Le mouvement coopératif, qui se pose comme agent d’unification, représente un moteur de développement socioéconomique durable par et pour les Inuit. Maintenant, il figure en tête des plus grands employeurs non gouvernementaux de la région. Les coops sont gérées exclusivement par le personnel inuit et cri, assurant le maintien de l’expérience acquise au sein des communautés. Il s’agit d’une solution rentable et socialement équitable.
Q. L’expression « partager autrement » revêt une signification bien particulière dans le mouvement coopératif du Nunavik. Comment ce principe a-t-il pris racine?
A. Par des activités de troc entre les membres
B. En consentant des prêts sans intérêt aux individus
C. En construisant des logements communautaires
D. Par la création de filiales et de partenariats

R. D. La FCNQ se distingue des coops traditionnelles puisqu’elle intègre dans sa mission, outre les services qui leur sont proposés, un appui financier aux 14 coopératives membres. À leur tour, celles-ci redistribuent une partie des revenus générés aux membres individuels, qui doivent composer avec des coûts élevés. Cet objectif peut être atteint grâce à la création de filiales et de partenariats, particulièrement dans les secteurs du transport et de l’énergie.
« On dirait que nos membres oublient parfois que leur coopérative locale et la FCNQ leur appartiennent ! Sachant cela, ils peuvent faire beaucoup avec cet outil de développement. J’ai toujours dit : the sky is the limit et avec le modèle coop, on l’a prouvé à plusieurs reprises au fil des ans. Quand les membres veulent quelque chose, ça devient tout à fait possible ! »
— Sokchiveneath Taing Chhoan, directeur principal au développement socioéconomique à la FCNQ
La FCNQ et les 14 coops membres, ce sont…
● Près de 16 000 membres
● Plus de 2800 employés, dont près de 2000 au Nunavik
● 749 M$ de chiffre d’affaires combiné
● 15 M$, en moyenne, de ristournes aux coops membres chaque année
● Entre 8 et 9 M$ en ristournes aux membres individuels annuellement
● 26,5 M$ investis récemment à Montréal, notamment en vue de doubler la superficie afin d’alimenter les entrepôts pour desservir les magasins coopératifs du Nunavik
Prochain rendez-vous le 28 juin
Entrevue et rédaction : Johanne Martin
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