André Pelchat, François Pelchat et Kevin Lachance, trois associés chez Immostar, convoitent ce site de 375 000 pieds carrés longeant le boulevard Henri-Bourassa.
En vue d’en faire l’acquisition, une hypothèque de 5,8 millions a été octroyée à ces développeurs immobiliers le 21 octobre.
Joint par Le Soleil, François Pelchat, vice-président Développement et marketing, confirme qu’une transaction devrait avoir lieu dans les prochains jours.
Le projet étant en phase de préconception, le promoteur suggère qu’il est trop tôt pour détailler ses ambitions. Reste qu’un changement d’usage s’imposerait étant donné que la visée première est de faire sortir de terre des unités résidentielles, précise-t-il.
En effet, le zonage actuel n’autorise que des activités commerciales (vente au détail, restaurant et commerce associé aux véhicules automobiles), en plus d’usages de nature publique et de récréation extérieure.
Une opportunité à portée de vue
En tant que développeur immobilier, M. Pelchat affirme qu’il faut demeurer à l’affût des signes. C’est là où des opportunités peuvent surgir.
«Quand j’ai vu que le nombre d’autos commençait à diminuer dans la cour, j’ai senti qu’il y avait quelque chose qui se passait. Donc j’ai pris contact», raconte celui qui circule régulièrement dans le secteur.
«On était à la bonne place au bon moment.»
— François Pelchat, associé chez Immostar
Cette main tendue a été bien accueillie par l’actuel propriétaire du site, Paul Daigle. «Ça s’est fait en quelques mois. D’habitude, ça prend beaucoup plus de temps que ça», fait savoir l’acheteur.
«Il n’y a pas beaucoup de disponibilités dans ce secteur-là de Charlesbourg, plus au nord [du boulevard Jean-Talon Est]. Il y a là une possibilité de faire un projet important», estime celui qui ne voulait pas passer à côté de cette occasion.
Les arbres matures ainsi que la rivière des Commissaires qui longe le site sont visiblement des atouts pour le développeur immobilier, qui vise la création «de milieux de vie».
«C’est certain que je veux faire un beau projet dans ce coin-là. J’adore le secteur. Ce secteur-là de Charlesbourg, il est bien desservi en transports en commun, en commerce, en service, en proximité, en école, en tout», conclut-il.
Parmi d’autres développements dans la région, Immostar signe le projet Les Loges Saint-Nicolas à Lévis et le chantier conjoint avec la Nation wendat de 236 portes, Kwayaweh.
Faillite de près de 2,7 millions
Cette transaction surviendrait près de cinq mois après la fermeture de la Maison Chrysler de Charlesbourg.
Rappelons que la concession automobile a cessé ses activités au début du mois de juin avec une dette de près de 2,7 millions.
Le 7 juillet, l’entreprise administrée par Mario Goupil depuis 2022 s’est placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l’insolvabilité.
On attribue alors les difficultés de la concession automobile à la baisse des ventes et à des frais d’exploitation importants, est-il noté dans les documents du syndic de faillite.
Malgré qu’il n’était plus le patron de la concession automobile, Paul Daigle était demeuré propriétaire du terrain.
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