S’exprimant mercredi à l’ouverture du 3e congrès de la SOSEDEV, organisé du 7 au 9 mai 2025 à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (FMPO), le professeur Ly a exhorté l’État à mettre en place un système de cosmétovigilance. Ce mécanisme permettrait de surveiller et d’enregistrer les effets indésirables liés à l’utilisation des produits cosmétiques, notamment ceux impliqués dans les pratiques de dépigmentation.
« Nous avons mené des études dans plusieurs localités du pays, sur des populations générales et les résultats montrent des taux de dépigmentation atteignant jusqu’à 71 % dans certaines zones », a-t-elle précisé, selon l’APS.
La dermatologue a souligné que les complications liées à la dépigmentation, représentent aujourd’hui la première cause d’hospitalisation en dermatologie. « Une femme sur deux qui consulte dans nos services, présente une pathologie liée à la dépigmentation », a-t-elle ajouté, en évoquant également des cas de cancers cutanés associés à cette pratique.
Face à cette situation préoccupante, le professeur Ly appelle l’État à agir, en réglementant la commercialisation de ces produits, en renforçant leur taxation et en instaurant des mécanismes de contrôle stricts.
Présidant la cérémonie d’ouverture, Dr. Siga Diop, conseillère technique au ministère de la Santé et de l’Action sociale, a salué le choix du thème du congrès : « La dermatologie au carrefour des spécialités médico-chirurgicales ». Elle a rappelé que la peau est souvent révélatrice de nombreuses affections systémiques, soulignant le rôle crucial du dermatologue dans le diagnostic et la gestion de pathologies variées, allant de l’infectiologie à la santé mentale.
Pour Dr. Diop, la dermatologie s’impose comme un pilier essentiel dans la lutte contre les défis sanitaires, notamment les maladies tropicales négligées, les dermatoses infectieuses, les cancers cutanés ou encore, les maladies inflammatoires chroniques.
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