À l’écart de la joute depuis sa retraite de la politique, la première femme à avoir dirigé Lévis a décidé de se replonger, mardi, en appuyant en bonne et due forme l’équipe de Serge Bonin lors d’un rassemblement partisan.
«Je ne me suis jamais replongée, mais je le fais cette année», a-t-elle annoncé devant une bonne centaine de militants.
La femme politique explique le faire pour «plusieurs raisons» après avoir «observé les trois partis».
«Vous vous présentez pour les bonnes raisons», a-t-elle d’abord constaté, emballée par «l’esprit d’équipe et l’engagement» de l’équipe de Serge Bonin. «Vous êtes de vrais!»
«Avec Repensons Lévis, il n’y a pas d’improvisation. Tout est clair, net et précis», a-t-elle vanté, faisant réagir la foule de partisans et de candidats.
«De vous donner mon appui, je ne sais pas si ça peut faire une différence, mais je le fais dans l’objectif de vous donner un coup de pouce.»
—  Danielle Roy-Marinelli, mairesse de Lévis entre 2005 et 2013
En entrevue, l’ex-mairesse a confié sentir «la même énergie que quand elle a battu Jean Garon» pour devenir mairesse de Lévis. «Je trouve ça extraordinaire de voir cet engagement-là pour Lévis, une ville que j’aime, alors je me suis dit: pourquoi pas!»
Ce n’est pas la première fois que Danielle Roy-Marinelli se présente aux côtés de Repensons Lévis.
En 2023, elle avait participé à un panel lors du congrès du parti. Elle avait cependant évité jusqu’ici de formellement appuyer le parti de Serge Bonin.
L’appui formel de Mme Roy-Marinelli à Repensons Lévis a tout de même de quoi surprendre, puisque le parti qu’a créée l’ex-mairesse avant d’être portée au pouvoir, Lévis Force 10, est encore sur les rangs, avec Isabelle Demers à sa tête.
«Lévis Force 10, c’était mon parti quand c’était écrit Équipe Roy-Marinelli. Depuis que ce ne l’est plus, ce n’est plus mon parti», a commenté l’ancienne élue.
«Je respecte beaucoup Steven Blaney, mais moi, mon choix, en tant que Danielle Roy-Marinelli, qui est à la retraite depuis 12 ans, irait vers Serge Bonin», a-t-elle conclu.
Attaque en règle contre Blaney et Demers
À 12 jours du vote, Serge Bonin s’est adonné à une attaque en règle contre ses deux adversaires lors de son discours particulièrement énergique devant les militants de Repensons Lévis.
Il s’en est d’abord pris à l’ex-ministre conservateur et chef de Prospérité Lévis, Steven Blaney, affirmant que «sa mauvaise préparation est flagrante».
«Sa solution, c’est d’être en mode solution. Son plan, c’est de faire des plans», a lancé Serge Bonin, enflammant la foule en disant que «le style brouillon de M. Blaney transparaît dans chacune de ses réponses».
«Il adapte sa plateforme, qui n’en est pas vraiment une, à chaque rencontre selon les gens qui sont présents […] C’est le retour à la vieille politique.»
Le chef de Repensons Lévis s’est ensuite tourné vers le bilan d’Isabelle Demers, candidate à la mairie de l’administration sortante de Lévis Force 10. Il l’a accusé de fermer les yeux sur les conséquences de ses décisions.
«Elle se cache derrière des arguments fallacieux», a-t-il affirmé, critiquant son bilan de développement et de finances, s’amusant par exemple de sa pancarte où elle promet «des taxes prévisibles, tout simplement».
«Avec leur hausse de taxes de 10 % en deux ans, 15 % pour les multilogements […] Je me suis dit que soit elle est dans le déni, soit elle ne respecte pas l’intelligence des gens», a lancé M. Bonin.
Il a ensuite accusé Mme Demers de «nourrir le cynisme envers la classe politique [en] n’assumant pas ses erreurs».
Il reste moins de deux semaines à la campagne électorale, à Lévis comme ailleurs. Les Lévisiens seront appelés aux urnes le 2 novembre prochain.
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