«Noël s’en vient… C’est une belle soirée pour le mois de novembre!», a blagué Bélanger à propos du temps frisquet qui en a sûrement incité plusieurs à rester chez eux plutôt qu’à aller se faire geler en bordure du fleuve Saint-Laurent.
«Siffler avec un vent de face, j’aurais préféré manger des biscuits soda! Il y a un vent du large et je ne sais pas trop d’où il vient!», a aussi lancé le chanteur un peu plus tard.
Tout ça ne l’a pas empêché de livrer deux solides heures de spectacle avec ses quatre brillants musiciens Guillaume Doiron (guitare), Philippe Brault (basse), Jérôme Beaulieu (claviers) et José Major (batterie).
C’est d’ailleurs l’une des nombreuses forces de Bélanger de toujours savoir bien s’entourer pour l’enrobage musical de sa douce poésie.
Moments forts
Vendredi, les pièces de son registre plus rock avaient l’heur de réchauffer un peu l’atmosphère, notamment l’excellente et presque psychédélique Sortez-moi de moi agrémentée d’un solo hallucinant de Doiron, ainsi que Cruel, toutes deux tirées de l’album Quatre saisons dans le désordre.
L’incontournable Les deux printemps, jouée juste avant le rappel, a également touché la cible avec toutes ses nuances et alors que Bélanger avait quelques milliers de choristes qui en connaissaient les paroles par cœur devant lui.
Autre moment très fort du spectacle, l’instrumentale Le triomphe d’une perruche, tirée de l’album Travelling, où toute la musicalité du groupe s’exprime et dont l’atmosphère très cinématographique fait dire qu’elle serait tout à fait à sa place dans un western de Sergio Leone.
Premiers succès
Ça faisait aussi beaucoup de bien d’entendre Opium, la pièce qui a fait connaître Bélanger en 1992 et qu’il n’avait pas interprétée souvent au cours des trois dernières années, dans le cycle de sa tournée Mercure en mai.
Bélanger semblait heureux de revisiter cette chanson qui n’a pas pris une ride en 33 ans et, là non plus, la foule ne s’est pas gênée pour en chanter le refrain avec lui.
On a d’ailleurs constaté que le public était très attaché aux premiers succès de Bélanger, entonnant également en chœur avec lui toutes les paroles de son classique Sèche tes pleurs ainsi que celles de La folie en quatre, interprétée au rappel. Il n’aurait manqué que la toujours touchante Dans un Spoutnik pour une soirée parfaite!
Bref, il valait la peine de braver le froid pour ces 120 minutes avec l’un des artistes au répertoire parmi les plus riches du Québec.
D’ailleurs, il n’y a pas eu des tonnes d’occasions de voir Bélanger à l’œuvre depuis le mois de décembre et il n’y en aura pas beaucoup non plus cet été. Bélanger sera samedi à l’Amphithéâtre Fernand-Lindsay de Joliette, puis au Festival Lumière de Saint-Jérôme le 12 juillet.

Jeanne Côté
En première partie, la chanteuse Jeanne Côté a interprété quelques pièces pendant que les spectateurs arrivaient encore sur le site de l’Agora, s’accompagnant aux claviers et avec un coup de main de son percussionniste et choriste.
Ceux qui ont apprécié les chansons de celle qui est la fille d’Alan Côté, fondateur du Festival en chanson de Petite-Vallée, pourront la revoir à Place d’Youville lors du Festival d’été de Québec le 9 juillet en première partie d’Émile Bourgault et de Velours Velours.
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