La population estimée de seize colonies de manchots, visible sur des photos satellites prises entre 2009 et 2024, a diminué de 22 % au cours de cette période, principalement en raison du changement climatique qui réduit la quantité de glace de mer disponible.
Les scientifiques ont expliqué qu’on ne sait pas si cette baisse est observable sur l’ensemble du continent.Â
«La glace de mer est très importante pour les manchots, car ils s’y reproduisent et s’y nourrissent», a rappelé Peter Fretwell, du British Antarctic Survey, qui a participé à l’analyse des données.Â
Les scientifiques avaient précédemment estimé que la population totale de manchots empereurs avait diminué d’environ 10 % dans toute l’Antarctique au cours des quinze dernières années. La dernière étude portait sur une région couvrant la péninsule antarctique, la mer de Weddell et la mer de Bellingshausen.Â
«Il est absolument alarmant que les chiffres soient bien pires que prévu», a prévenu Daniel Zitterbart, chercheur spécialiste des manchots à la Woods Hole Oceanographic Institution, qui n’a pas participé à l’étude.
La dernière estimation comporte toutefois des incertitudes. L’analyse repose sur un calcul de la densité des pingouins dans chaque zone où ils sont détectés sur une seule photo satellite prise chaque année.
Cause?
Les colonies étudiées représentent environ 30 % de la population totale de manchots empereurs, qui vit uniquement en Antarctique. La perte de glace marine stable pourrait avoir des répercussions sur les manchots qui vont au-delà du rétrécissement de leurs aires de reproduction.Â
«Davantage de prédateurs, tels que les léopards de mer et les orques, pourraient s’approcher des colonies si la banquise se brise plus tôt dans l’année», a indiqué M. Fretwell.Â
Le réchauffement des températures océaniques et la modification des régimes pluviométriques pourraient également avoir un impact sur la survie des poussins pingouins, a-t-il ajouté.
Lire l’article original ici.