Un nouveau coup de filet de la police ghanéenne vient mettre en lumière l’ampleur inquiétante de la traite humaine dans la sous-région. Cinq trafiquants nigérians ont été arrêtés et 57 victimes libérées lors d’une opération menée le 22 octobre 2025 à Adom Estates, Community 25, dans la région de Tema.
Selon le Département d’investigation criminelle (CID), les suspects — identifiés comme Joel Nosa, Collins Rotimi, Shadrack Lulu, Austin Amahuaro et John Uloko — faisaient partie d’un réseau transfrontalier particulièrement organisé. Leur méthode consistait à attirer de jeunes Nigérians, hommes et femmes âgés de 18 à 26 ans, sous prétexte d’emplois bien rémunérés ou de bourses d’études au Ghana.
Une fois sur place, les victimes étaient privées de liberté et contraintes de participer à des escroqueries en ligne, notamment des romance scams, ainsi qu’à d’autres activités frauduleuses.
Lors de la descente de police, 77 ordinateurs portables, 38 téléphones portables, deux véhicules et plusieurs équipements connectés ont été saisis. Ces matériels servaient à alimenter les arnaques numériques orchestrées par le réseau.
Les 57 victimes secourues reçoivent actuellement un accompagnement médical et psychologique, en collaboration avec les services sociaux et les autorités consulaires nigérianes.
Face à la recrudescence de ce type de trafic, la police ghanéenne a lancé un appel à la vigilance. Elle exhorte les jeunes à se méfier des offres d’emploi ou de formation diffusées sur les réseaux sociaux, souvent utilisées comme appâts par les réseaux criminels. Les autorités invitent également toute personne disposant d’informations sur des activités similaires à alerter sans délai les forces de sécurité.
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